Du 29 au 31 décembre sera organisée dans la région de Kaolack la 2^e session du ‘’festival culturel du Rip. Il est prévu des concerts mais également des conférences sur des figures historiques de Nioro du Rip.

L’association ‘’Malabar Family’’,  dirigée par l’artiste musicien Babacar Ndour alias Malabar, compte organiser cette année encore, du 29 au 31 décembre 2016, le ‘’festival culturel du Rip’’. ‘’Un événement culturel majeur qui se veut comme le miroir du Rip. C’est un moment de fête, de rencontres, de communion et de découvertes qui cherche à propulser une dynamique de développement basée sur l’histoire et la culture à travers le dialogue et l’échange entre les jeunes du Rip en particulier et du Sénégal en général’’, lit-on dans le dossier envoyé à la presse. Ce sera aussi l’occasion de revenir sur les grandes lignes de l’histoire de cette contrée. Ainsi, les épopées de Maba Diakhou Ba, Mame Mor Anta Saly, Mame Diarra Bousso, Baye Niasse,  El hadj Oumar Ndao seront-elles contées aux jeunes générations. ‘’On pense qu’il faut prendre exemple sur ces figures historiques afin d’avoir une jeunesse imbue de valeurs et de vertus.

A travers notre patrimoine culturel et historique, nous voulons exposer à la face du monde les valeurs référentielles de justice, de dignité, de citoyenneté, de tolérance et de solidarité qui ont guidé l’action de nos ancêtres dans le passé. Des acquis qui, jusque-là, restent à être institutionnalisés et qu’on étudie que dans les universités ou grands colloques d’historiens’’, informe le chargé de la communication du festival, Assane Diouf joint par EnQuête. D’après ce dernier, cette manifestation est une manière de ‘’valoriser le rôle primordial qu’a joué le Rip dans la consolidation de l’État-nation, la citoyenneté et l’identité sénégalaise’’, d’où le thème choisi : ‘’L’histoire pour le développement et la cohésion sociale’’.

Un choix qui s’explique aussi par le contexte économique où l’innovation sociale s’impose comme une alternative majeure. Les organisateurs de l’évènement estiment qu’il est aujourd’hui essentiel d’instaurer un travail de réflexion sur l’impact de l’histoire et de la culture par rapport au développement local et la cohésion sociale. ‘’De nos jours, il est important que les populations locales s’érigent en acteurs militants qui partagent leur créativité et jouent un rôle grandissant dans la revalorisation de l’espace public et le développement local’’, indique Assane Diouf.

Pour cette année, les acteurs au développement, les  associations et les artistes se sont engagés par le biais de ce festival pour un ‘’Nioro sain et prospère’’.  ‘’C’est aussi un événement à la fois ludique et instructif, partant du choix des activités qui s’y déroulent et des messages qui y sont délivrés. Tout est fait pour que ce festival soit productif et innovant’’, poursuit le chargé de la communication. Il est prévu pendant le festival une excursion à Sine Ngayène plus une prière de souvenir à Kabacoto. Pour le côté folklorique, il est prévu une soirée de chant Ngoyane qui sera animée par Ndèye Seck Ndamelo et un concert de rap et de reggae. 

HABIBATOU WAGNE