Publié le 11 Sep 2017 - 21:44
3 ANS A LA TETE DU MINISTRE DE LA CULTURE

Zoom sur les réalisations de Mbagnick Ndiaye 

 

Nommé en 2014 à la tête du ministère de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye a eu à réaliser plusieurs projets jugés acceptables.     

 

Que faut-il retenir du passage de Mbagnick Ndiaye à la tête du ministère de la Culture et de la Communication ? Nommé en 2014, il a changé de poste, lors du dernier remaniement effectué la semaine passée. Désormais, il est en charge du portefeuille de l’Intégration Africaine, du Nepad et de la Francophonie. Ses trois années à la tête du ministère ont été marquées par des relations parfois tendues avec les acteurs culturels. Mais, il a à son actif quelques objectifs réalisés.

Ainsi, bien des chantiers entamés dans le secteur des arts ont abouti, sous son magistère. En fin janvier dernier, le chef de l’Etat avait reçu des acteurs culturels, triés sur le volet, au Palais, au cours d’un déjeuner. A cette occasion, les acteurs culturels avaient dit avoir le sentiment d’avoir été rangés aux oubliettes. Ils reprochaient au Chef de l’Etat de n’avoir jamais pris d’initiatives pour le monde la culture. Ce qui, semble-t-il, a motivé la décision du chef de l’Etat de décréter 2017 ‘’année culturelle’’.  

Parmi les réalisations de l’ex-ministre de la Culture et de la Communication, on peut noter la mutuelle de santé des acteurs culturels, dans le cadre de la Couverture maladie universelle. Un acquis qui a longtemps été souhaité par les acteurs culturels. On pourrait aussi ajouter les 300 millions du Fonds de Développement des Cultures Urbaines. Les 2 milliards alloués au fonds de Promotion à l’industrie Cinématographique et Audiovisuelle (Fopica). A cela s’ajoute l’effectivité de la sénégalaise des droits d’auteurs et droits voisin (Sodav). Cela, suite à la signature de l’agrément par le président de la République, à la valorisation de la politique sectorielle de développement de la culture et de la communication. Mais aussi, la gestion efficiente du dossier du projet du code de la presse qui a débouché sur un accord des parties prenantes.

Parmi ses réalisations, on peut aussi noter les avancées dans le dossier de l’édification du mémorial du bateau le Joola. Le Programme National de Réhabilitation des Sites et Monuments historiques du Sénégal avec une somme de 600 millions de F Cfa.  Par contre, de nombreux autres projets sont, soit en gestation, soit en cours. On peut retenir les maisons de Senghor de Joal et Fadiouth, de la réhabilitation du Mausolée Maba Diakhou Ba et Coumba Ndoffène Fa Mak, de la réalisation de la mosquée de Baghéer, et de l’Eglise de l’île de Carabane. Les chantiers lancés concernent le projet de mise en place du Musée de Tivaouane et Touba, ainsi que celui du statut de l’artiste.

Par contre, sous le magistère de l’ex ministre de la Culture et de la Communication, d’aucuns pensent qu’il n’y a pas eu de grands projets dans le secteur de la communication, en dehors du code de la presse. Dans un entretien accordé à EnQuête en juillet dernier, il a apporté ces précisions sur cette question : ‘’L’adoption du code de la presse relève du domaine de la communication et non de celui de la culture. Aussi, nous avons un secrétaire d’Etat à la communication. Il faut bien que, de temps en temps, je m’éclipse pour qu’il prenne les dossiers.

C’est ça la solidarité gouvernementale. Dans ma jeunesse, j’étais pigiste au ‘’Soleil’’ pendant plusieurs années. Je signais sous le pseudonyme ‘’Mame Ndiaye’’. A l’époque, Amadou Gaye était chef du bureau de Thiès. Ablaye Bâ était le chef de celui de Kaolack. J’étais basé à Mbour. Je faisais du ‘'xar màtt’’. J’étais directeur du Cdeps de Mbour et correspondant du ‘’Soleil’’ dans le département. C’était pareil quand j’ai été affecté à Kaffrine. Je suis également président de ‘’Ndef-Leng’’. Je suis dans le milieu. Avec ce statut, j’ai trois stations qui fonctionnent actuellement : ‘’Ndef-Leng Fatick’’, ‘’Ndef-Leng Diourbel’’, ‘’Ndef-Leng Dakar’’ et il est prévu l’ouverture de ‘’Ndef-Leng Ziguinchor’’. C’est dire donc que je ne suis pas un étranger dans le milieu de la presse’’. 

Il est remplacé par le journaliste de formation, Abdou Latif Coulibaly, ex-secrétaire général du Gouvernement, qui hérite de la Culture et non de la Communication.  

HABIBATOU WAGNE

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