Le bboying et le rap intégrés dans le programme
Il n’y aura pas que du graffiti cette année à la 8é édition du Festival international de graffiti. Deux disciplines des cultures urbaines s’y invitent et l’initiateur de cette rencontre, Docta, l’a fait savoir hier à l’ouverture officielle. C’est la grande innovation de cette année.
La 8e édition du Festival international de graffiti est ouverte depuis hier. Elle se poursuit jusqu’au 23 avril à la maison de la culture Douta Seck. Cette rencontre annuelle initiée par ‘’Doxandem Squad’’ du graffeur Amadou Lamine Ngom alias Docta est axée cette année sur le thème ‘’l’unité dans la diversité’’. C’est ainsi que des acteurs d’autres disciplines sont invités à prendre part à l’évènement. Ainsi, sont attendus des danseurs invités par Urban vision. Une compétition sera organisée pour ces bboys. Le rap également a sa part dans le festigraff cette année. Didier Awadi profitera de la tenue de cette manifestation pour lancer son nouvel album. Ce sera au cours d’un concert qu’accueillera l’Institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar.
Le festigraff ne recevra que des acteurs évoluant dans des secteurs parallèles au graffiti. Car, comme chaque année, il compte de fins et brillants utilisateurs des bombes aérosol dont un Français du nom Thibault et un Américain nommé Sinay. Ce dernier dit être content de se retrouver une deuxième fois au Sénégal et surtout de participer au plus grand rendez-vous des graffeurs sénégalais. Car, ‘’c’est très important pour les Africains Américains de participer à ce genre de rencontre parce qu’on y promeut le panafricanisme. C’est un sujet qui m’inspire beaucoup et sur lequel je travaille souvent’’, a-t-il dit.
Par ailleurs, comme à chaque année édition, ces artistes prendront d’assaut certains murs de la capitale sénégalaise. Ceux de la voie de dégagement nord (VDN) en font partie. Il est prévu d’y faire sur certains des lettrages qui seront des messages de sensibilisation sur le cancer du sein. ‘’Ce n’est pas parce que nous sommes des hommes que cette maladie ne nous concerne pas. Elle peut arriver à nos mères, nos sœurs et nos femmes. Donc, nous nous devons de nous engager et de sensibiliser le public’’, a fait savoir Docta. Rufisque est l’un des quartiers habituels de Dakar qui reçoit chaque année la manifestation. Il ne déroge pas à la règle cette année encore.
‘’Les populations nous y accueillent toujours bien. C’est pour cela qu’on est très content d’y aller chaque année. Cette fois-ci on prévoit de laisser les artistes s’exprimer sur le thème : ‘’l’unité dans la diversité’’. Chacun viendra poser donc son graff et ça donnera ce que ça donnera’’, a promis, sur un ton malicieux, le président de Doxandem Squad. Les murs de l’autoroute accueilleront également les artistes de Festigraff. ‘’Ici, on ne pense pas faire des lettrages mais plutôt des scènes de vie pour attirer l’attention des uns et des autres sur les dangers de la route. Il y a beaucoup d’accidents sur nos routes. Il faut sensibiliser les populations. Ainsi, peut-être, on pourra éviter certaines choses’’, a dit l’initiateur de la rencontre.
Il y a un village permanent du festival où sont érigés des stands. Il se trouve à la maison de la Culture Douta Seck. Les amateurs de street wear y trouveront bien des choses. Des workshops sont également prévus dans le village le temps du festival.
BIGUE BOB