Les écoles doctorales doivent jouer leur rôle de formation et d'insertion
Les écoles doctorales doivent pouvoir jouer pleinement leur rôle consistant à former des cadres de haut niveau en favorisant leur intégration réussie dans la vie économique et sociale, a indiqué, mardi à Dakar, le Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye, avant d'inviter les autorités universitaires à s'inscrire dans cette logique.
"Je voudrais inviter le recteur, en partenariat avec le ministère de tutelle et les autorités universitaires, à veiller à ce que les écoles doctorales, qui sont au sommet de l'architecture de la formation, puissent jouer pleinement leur rôle au double plan de la formation de cadres scientifiques de haut niveau, dans les différents domaines, et de leur intégration réussie dans la vie économiques et sociales", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre Abdoul Mbaye présidait la cérémonie d'ouverture de la première édition de l'école doctorale des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (ED/JPEG) dont il est également le parrain.
Ces doctoriales vont constituer un cadre de rassemblement, pendant deux jours, de divers acteurs avec lesquels, les doctorants pourront échanger, dans un environnement propice et privilégié, sur les orientations relatives à leur avenir professionnel (l'après thèse) et sur le développement des structures de leurs potentiels employeurs (public, privé, parapublic…).
Selon le chef du gouvernement sénégalais, "il est évident que la volonté des initiateurs et des différents acteurs, leur engagement, ne fait l'objet d'aucun doute. Condition sans laquelle aucun résultat significatif ne peut être atteint. "Ce seul engagement ne suffit toutefois pas pour toujours garantir le succès", a-t-il dit.
"En complément, la question des ressources reste une contrainte à lever par les voies et moyens appropriés. C'est la raison pour laquelle, une synergie des actions, un management performant et un suivi strict des conditions préalablement définies et acceptées par tous les acteurs restent indispensables pour la réussite des écoles doctorales", a-t-il révélé.
Pour ce faire, "l'implication des acteurs du secteur privé et de la société civile semble par conséquent absolument nécessaire, et c'est pourquoi un lien de plus en plus étroit devrait être établi entre leurs préoccupations et les recherches des étudiants", a-t-il souligné.
De l'avis du Premier ministre, "il s'agit en effet d'instaurer un dialogue permanent à travers une démarche à double sens qui permet à l'université d'identifier les besoins de l'économie réelle et de leur apporter des réponses pertinentes". A cette économie ensuite de "s'ouvrir à l'université pour mettre à profit son savoir et son savoir-faire", a dit Abdoul Mbaye.
Il a par ailleurs soutenu qu'un tel dialogue doit toutefois être porté par un idéal commun et partagé au sein de l'ensemble de la nation, de l'espace universitaire, afin que cet idéal soit pris en charge par les enseignants, étudiants et personnels, en conformité avec les préoccupations de la société toute entière.
"C'est ainsi seulement, et c'est ma profonde conviction, que l'université pourra jouer son rôle de catalyseur des énergies en tant qu'instrument de création des connaissances, dans une société de savoir au service du développement", a martelé le Premier ministre.
"Je suis persuadé que les idées qui seront agitées à l'occasion de la présente édition, vont contribuer au perfectionnement des cadres, au décloisonnement de la recherche dont les résultats doivent faire l'objet d'une appropriation par le monde de la production et d'une application effective, indispensable à l'exécution optimale des programmes et projets de développement", a-t-il déclaré.
aps