‘’Je n’ai de leçon à recevoir de personne’’
Le candidat des FAL 2012, Abdoulaye Wade, était hier en meeting au stade municipal de Bambey que les libéraux de la localité, tous unis, ont peiné à remplir comme ce fut le cas en 2007. Une occasion saisie par le président sortant pour soutenir que plus on s’approche de la présidentielle du 26 février prochain, plus les gens s’assagissent et abandonnent le terrain de la contestation. ‘’J’ai remarqué que les tensions électorales ont commencé à se dissiper et j’ose croire que plus on s’approche de l’élection, plus les violences vont s’estomper’’, a–t-il expliqué avant de répondre à ceux qui pensent qu’il doit écouter la communauté internationale. ‘’Je n’ai de leçon à recevoir de personne. Au contraire, c’est nous Sénégalais qui devons donner des leçons à certains pays, fussent-ils des pays occidentaux ou américain’’, a ajouté le candidat des FAL 2012. Il poursuit : ‘’Il y a des pays occidentaux ou américains qui chaque jour violent les droits les plus élémentaires des immigrés et personne ne dit mot’’. Et de s’interroger : ‘’Face à cette situation, pensez-vous que ce sont ces pays-là qui vont nous dire la conduite à tenir dans notre pays?’’
Pour Abdoulaye Wade, le Sénégal est un pays de tolérance, de haute démocratie qui est aujourd’hui à même de dispenser des conseils à certains pays qui sont dans des situations catastrophiques, à ses yeux.
Sur les manifestations du M23 à Dakar depuis quelques jours, le candidat de la coalition des FAL les qualifie de dépassées ou d’épiphénomènes.
Revenant sur son bilan, le président sortant a affirmé que celui-ci a permis de sortir le Sénégal de son statut de pays très pauvre pour le hisser au rang des pays à revenus intermédiaires aspirant à l’émergence. Aussi se satisfait-il du fait que partout où il est passé, ce n’est pas lui qui fait son bilan mais plutôt les membres de la communauté qui l’accueillent. Pour le cas de Bambey, Abdoulaye Wade dit n’avoir pas regretté d’avoir beaucoup investi sur l’éducation puisque c'est grâce à ce choix que les jeunes de Bambey en particulier et du Sénégal en général, sont à même de faire la différence entre lui et ses adversaires à la présidence.
Babacar Diouf (Correspondant, Bambey)