Publié le 1 Aug 2013 - 16:45
AFFAIRE DE LA DROGUE DANS LA POLICE

 Le général Pathé Seck devant le tribunal des députés

 

Les députés veulent être édifiés sur l’affaire de la drogue qui secoue la Police. Le gouvernement va ainsi être activé pour proposer un jour où le ministre de l’Intérieur, le Général Pathé Seck devra faire face aux députés pour répondre à leurs questions. L'affaire ne sera pas traitée à huis clos mais en session plénière,  devant les élus de la nation. 

 

Le Bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni hier, pour plancher sur la question orale du député Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, à propos de l’affaire du trafic de drogue dans la Police. Le Parlement veut entendre le ministre de l’Intérieur Pathé Seck, qui devrait  édifier l’opinion publique sur cette affaire qui a fini d’éclabousser la République. «C'est une procédure normale. J'avais introduit une question orale sur cette affaire. Le bureau de l'Assemblée nationale s'est réunie aujourd'hui, (ndlr, hier). Et nous avons discuté de  la question'', confirme Moustapha Diakhaté, joint au téléphone. Qui ajoute : ''Nous voulons savoir comment cela a pu se passer, quelles sont les personnes impliquées. Nous voulons savoir'', a-t-il déclaré. Les choses devront donc aller vite. Car, une fois que le gouvernement est saisi par le président de l’Assemblée nationale, il lui revient de fixer la date et l’heure de la séance plénière. Laquelle risque d’ailleurs d’être houleuse au regard des réactions qu’a suscitées cette affaire.

La procédure de saisine du gouvernement sera enclenchée dès cette semaine et la réponse du gouvernement pour connaître la date de la tenue de la plénière sur la drogue devrait être connue la semaine prochaine...

Pour rappel, le commissaire Cheikhouna Keïta, dans un rapport dont la presse s’était fait largement écho, a accusé son collègue Abdoulaye Niang, ancien Directeur général de la sûreté publique (DGSP), d’être impliqué dans une affaire de trafic de drogue international. L'arroseur arrosé, le scandale s'est retourné contre l'accusateur, à qui il a été reproché de s'adonner aux mêmes pratiques. Depuis, tous les deux commissaires divisionnaires ont été relevés de leurs postes, respectivement de la Direction générale de la Police nationale (Dgpn) et de l'Office national de répression du trafic illicite de  stupéfiants (Ocrtis). Le Conseil d'enquête de la Police est en train d'être constitué alors qu'une procédure judiciaire est annoncée au niveau du Parquet général. Pour le moment, ces deux procédures ne sont pas encore enclenchées, mais elles devraient l'être dans les tout prochains jours.    

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