Une embarcation
Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation pour freiner le phénomène "Barça ou Barsax" et les financements mis en place par les autorités pour l'insertion des jeunes, l'émigration irrégulière continue toujours de plus belle. Dans la nuit du mardi dernier, vers les coups de 22 h, une embarcation avec une vingtaine de jeunes hommes à bord a dérivé sur la plage du quartier Goxu Mbacc dans la langue de Barbarie. Alertée, la police a arrêté tous les voyageurs clandestins et saisi le matériel naviguant.
D' où ont-ils embarqué ? Qui sont les organisateurs du voyage ? Combien ont-ils déboursé individuellement pour voyager ? Combien de temps ont-ils passé dans l'eau ?Où allaient-ils exactement ? Voilà autant de questions auxquelles les policiers enquêteurs essayeront de trouver des réponses, après l'arrestation sur la plage de Goxu Mbacc d'une pirogue remplie de jeunes migrants clandestins. En effet, dans la nuit du mardi dernier, des habitants de ce quartier de pêcheurs ont découvert une embarcation suspecte accostée sur la plage. Surpris parla découverte et l'état physique de ses occupants, ils ont immédiatement informé la police qui a débarqué sur place pour constater la situation. Ce sont des voyageurs très mal-en-point et très physiquement épuisés qui ont été arrêtés par les limiers du commissariat central de Saint-Louis.
D'ailleurs, tous les candidats clandestins ont été aussitôt évacués aux urgences de l'hôpital régional de Saint-Louis par les sapeurs-pompiers où ils ont passé le reste de la nuit pour leur prise en charge sanitaire. Ce n'est que mercredi matin que la police a pu les récupérer pour poursuivre les enquêtes et pour éventuellement pouvoir les déférer au parquet. Selon des sources proches de l'enquête, tous les 19 candidats clandestins arrêtés sont des hommes majeurs et sont tous de nationalité sénégalaise. En attendant de boucler les enquêtes, ils sont ventilés entre le commissariat central et celui de Pikine, dans le faubourg de Sor. Cette énième arrestation de jeunes migrants clandestins sur nos côtes démontre que l'émigration irrégulière est loin de connaitre la fin au Sénégal.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS