‘’Wally Seck sait ce qu’il a fait…’’
Il est annoncé une soirée ‘’Rakhass bis’’ de celle de Bercy, après la korité, dans un hôtel de Dakar. Les ‘’Rakhass’’ risquent même de se multiplier. En attendant, comme indiqué hier, une mise en demeure a été envoyée à Wally Ballago Seck par les organisateurs de sa soirée à Paris. Il a 15 jours, à partir de la date de notification pour y répondre. Au cas échéant, une procédure judiciaire sera enclenchée. Des questions restent en suspens dans ce dossier et Hamdy Moustapha Dieng, l’un des organisateurs de ladite soirée, reste optimiste quant à son issue. Il est convaincu que le mis en cause sait ce qu’il a fait.
Ceux qui souhaitent connaître tous les détails du différend opposant Wally Ballago Seck aux sociétés promoteurs de sa soirée à Bercy du 4 juin devront encore prendre leur mal en patience. Les deux parties ne veulent pas s’avancer sur les raisons de leurs démêlés. Après les vaines tentatives d’entrer en contact avec l’entourage de l’artiste, EnQuête a joint hier Hamdy Moustapha Dieng, directeur Sen Art Vision, un des promoteurs du spectacle de Bercy.
‘’C’est le mois de ramadan et ce n’est pas le meilleur moment pour parler de ce problème. Moi, actuellement, je suis très pris avec ‘’La marmite du Cœur’’ (ndlr actions de solidarité menées auprès de populations démunies pendant le ramadan). Au moment où je vous parle, je quitte Coky pour Darou Salam’’, a poliment expliqué notre interlocuteur. Sa manière à lui de ne pas répondre aux questions que se posent beaucoup de gens, actuellement, sur le véritable problème qui explique l’envoi d’une mise en demeure à Ballago Fils. ‘’On fera une conférence de presse, après le ramadan. Il (ndlr Wally) sait ce qu’il a fait. Nous savons ce qu’il a fait, c’est pourquoi il y a une mise en demeure’’, a-t-il ajouté de manière énigmatique.
En l’état actuel, cette procédure est juste un acte extrajudiciaire invitant celui à qui il est adressé à s’exécuter. Le faire éviterait à Wally Seck une action en justice. Mais, il n’est pas obligé de répondre. Seulement, au-delà des 15 jours qui lui sont impartis, comme notifié par Me Fatou Mel Sall Marbeuf dans la mise en demeure, une action judiciaire sera enclenchée. Dans la note dont EnQuête détient une copie, il lui est réclamé ‘’toutes les informations relatives à la prestation du 05 juin 2015, le nom du producteur, les recettes engendrées par cette soirée mais également de réparer les préjudices subis par les organisateurs’’.
Ainsi, des manquements dans les obligations contractuelles de l’héritier de Thione Seck sont dénoncés. Me Marbeuf, avocate à la Cour d’Appel de Poitiers et conseil des parties civiles, reproche à l’interprète de ‘’Koba yi’’ de s’être produit au Docks Haussmann à Paris, dans le cadre d’une soirée dénommée «Rakhass», alors qu’il n’avait ‘’aucun droit de faire cette soirée et encore moins pour un concurrent à ses promoteurs initiaux’’. Par conséquent, il a ‘’enfreint la loi française en (se) produisant illégalement sur le territoire national au-delà de la période qui (lui) a été autorisée et justifiée par la délivrance d’une autorisation provisoire de travail et un visa pour l’unique concert du 4 juin 2016 à Paris Bercy’’. Lesquels ont été pris en charge par les sociétés que dirigent Hamdy Moustapha Dieng et Khadim Dia.
Ces derniers avaient signé avec une société française dénommée ‘’Yuma production’’ pour pouvoir organiser une soirée avec un artiste étranger sur le territoire français. En effet, c’est ladite entreprise française qui a mis en demeure celles sénégalaises et qui les a poussées à en faire autant avec l’artiste engagé. ‘’Aujourd’hui Yuma production met en demeure les organisateurs de votre concert à Bercy de lui fournir toutes les informations relatives à cette soirée. Mes clients, Sen art vision et Vouzenou engagent naturellement votre responsabilité dans cette affaire afin d’obtenir réparation’’, lit-on dans la lettre envoyée à Wally Seck. Encore que les organisateurs estiment qu’il est ‘’inconcevable et inadmissible que Sen Art vision et Vouzenou engagent des frais considérables pour ce concert du 4 juin 2016 à Bercy et qu’un producteur concurrent en profite en toute impunité et de manière déloyale’’. C’est pourquoi, il est demandé à ce concurrent, au même titre que les organisateurs, de prendre à sa charge la moitié des frais liés à l’organisation de la venue en France de Wally avec le Raam Daan Héritage, dans le cadre de concerts.
Comportement inadmissible
En plus de tout ce qui précède, les plaignants reprochent au jeune chanteur de leur avoir causé du tort, à cause de son comportement peu professionnel. ‘’Le comportement que vous avez eu sur scène à Bercy est inadmissible. Vous avez eu d’énormes retards répétitifs ; d’abord pour faire la balance, une heure de retard, et ensuite le soir du concert, une autre heure de retard enregistrée avant le début de votre prestation. Le concert du 4 juin 2016 s’est déroulé dans des conditions très déplorables, avec des manquements et des comportements irresponsables qui frisent le manque de respect notoire. Vos retards successifs ont été facturés aux organisateurs 14 000 Euros’’, informe Me Marbeuf.
BIGUE BOB