Publié le 20 Nov 2024 - 10:30

Analyse comparative (projection) des législatives post- alternances de 2012 et de 2024

 

1. Constats

- En 2012, Macky et sa coalition avaient obtenu 80% (119) des 150 députés  et raflé 53% des votes.
- Pastef, en 2024, raflerait environ 80% (132) des 165 députés.
- Le suivant immédiat de BBY en 2012 avait 8% des sièges.
- Le suivant immédiat de Pastef s’établirait à plus de 10% des sièges.
- Différences notables: le taux de participation et le nombre d’électeurs sont largement plus élevés en 2024 comparativement à 2012.
- En 2012, le taux était de 36% pour moins de 2 000 000 de votants. BBY en avait engrangé 53% soit 1 040 899.
- Le Pastef, en 2024, dépasserait la barre des 54% pour un taux de participation d’au moins 50%. Engrangeant ainsi au minimum 1 800 000 voix.

Conclusions:

- La répartition des députés en valeur relative ( pourcentage) en faveur des partis/ coalitions au pouvoir est quasi-identique entre 2012 et 2024; démontrant que la victoire de Pastef reste dans la trajectoire traditionnelle d’une confiance que les électeurs renouvellent aux nouveaux partis élus issus d’une alternance. Victoire massive, mais pas forcément historique ni inédite.
- La victoire de Pastef jouit d’une plus grande légitimité populaire par contre  avec un taux de participation plus conséquent et un pou@à la uned’électeurs plus important comparativement à BBY en 2012.
C’est ici le marqueur le plus important: Pastef bénéficie d’un renouvellement de confiance mais aussi d’une mobilisation populaire massive. Ce n’est donc pas une simple cohérence, pour les électeurs, il s’agirait d’une grande adhésion.

3. Points d’attention
 

Aux responsables de Pastef de faire de ce plébiscite parlementaire et populaire le meilleur usage. Afin que les mêmes causes ayant perdu Macky et Wade ne reviennent les hanter dans 5 ou 10 ans. La politique n’est pas un rapport de force statique. La politique est d’abord dynamique.

 

Mamadou Thiam,

Consultant

Section: 
LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES DE SONKO : La nakba économique d’un agenda de sabotage systemique
L’intelligence du monde en héritage : Vernadsky, Teilhard, Senghor, Kane (Émission littéraire Impressions) ou le génie du don noosphérique
FMI-Sénegal : Un jeu du mille-pattes
A PROPOS DES COOPERATIVES PRODUCTIVES, SOLIDAIRES
Quelle réponse judiciaire aux crimes commis entre 2021 et 2024 ?
De la crise du débat dans l’espace public sénégalais
PASTEF : ATTENTION À LA PENTE GLISSANTE DES “72 HEURES” SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Du combat au pouvoir : le choc des réalités
HOMMAGE - 26 juillet 2020- 26 juillet 2025 : À contre-courant du tumulte ambiant : le legs de Babacar Touré
FRANC CFA : ENTRE FANTASME GEOPOLITIQUE ET REALITE ECONOMIQUE
Le car rapide ivre
Le Programme national de développement des Agropoles du Sénégal : Un levier stratégique pour transformer l’agriculture
Le règlement en cours de la crise dans l’Est du Congo : Le continent en spectateur face à des acteurs extérieurs engagés
Le duo Diomaye-Sonko, un espoir pour le Sénégal et pour l’Afrique : Jomaay mooy Sonko, Sonko mooy Jomaay, te tey la Waalo gën a aay !
Supprimer l’ASER, l’ANER et l’AEME ensuite fusionner  en une seule Agence nationale de l'électrification et de la transition énergétique (ANETE)
Refonder la formation professionnelle et technique à l’horizon 2050 : Vers une approche systémique, inclusive et transformative
Sénégal : Les Influenceurs au Cœur de la Communication Institutionnelle de l'État
Un mal et une porte de sortie pour l’université sénégalaise : Les antagonismes de personnalités qui contredisent l’effervescence intellectuelle
Plaidoyer pour une culture vivante : Le Sénégal ne peut se permettre d’enterrer sa mémoire et sa créativité
L’émergence d’une nouvelle ère : Le défi de financer le développement dans un monde en remous, sans argent et sans solidarité.