Publié le 26 Nov 2024 - 16:16
ANNIVERSAIRE COUMBA GAWLO SECK

Les 40 glorieuses de la diva

 

Pour ses quatre décennies tout en musique, Coumba Gawlo Seck donne rendez-vous aux fans et mélomanes de tout bord pour un méga spectacle son et lumière “inédit” en Afrique. Le lancement des festivités du 40e anniversaire est prévu le 7 décembre à l'esplanade du Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, avant de se poursuivre entre la Gambie, le Maroc et la Côte d'Ivoire. 

 

Pas dix, quinze ou vingt, Coumba Gawlo Seck s'apprête à commémorer quarante années de carrière, près d'un demi-siècle de musique, plus d'une génération au sommet. Pour célébrer cette consécration, la diva à la voix d'or prend date avec son public, les mélomanes d'une manière générale, au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose pour un spectacle grandiose. “Ça sera un spectacle son et lumière, un concert inédit, audacieux, pas qu'au Sénégal, mais en Afrique d'une manière générale. Peut-être qu'il faudrait le rappeler, il s'agira de célébrer mes quarante ans de carrière. Donc, il faudra mettre le paquet pour faire plaisir aux mélomanes ici à l'esplanade du Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose. Et au-delà de ma modeste personne, je souligne que c'est une fête de la musique sénégalaise, de la musique africaine. Bien évidemment, des artistes locaux et internationaux seront de la partie”, déclame le double disque d'or et disque de platine.  

Pour la commémoration de quatre décennies consacrées à la musique, l'autrice de ‘’Terrou waar’’ - son dernier album en date - ne voudrait surtout pas faire les choses à moitié. En effet, après le Grand Théâtre national qui a fait d'elle son “ambassadrice internationale”, elle s'envolera pour présenter le même spectacle en Gambie et au Maroc. “Le 7 décembre prochain, ici même au Grand Théâtre, nous assisterons au point de départ de la célébration des 40 ans de carrière. Car juste après, nous serons en Gambie et au Maroc, respectivement les 14 et 21 décembre”.

Après cette brève tournée, la diva à la voix d'or révèle revenir à Dakar le 25 décembre, à l'occasion de “Noël pour faire plaisir aux enfants”. Mais trois jours après, elle se rendra à “Abidjan”, avant un retour à la maison pour finir la fête en beauté.

40 ans de joie, de tristesse, de galère, de trahison...

Lors de ce face-à-face avec les journalistes, celle qui a gratifié les mélomanes d'une vingtaine d'albums dont ‘’Seytané’’, ‘’Yo Malé’’, ‘’Dieureudieuf’’, ‘’Sa lii Sa léé’’ n'a pas manqué d'évoquer cette partie souvent méconnue de la vie artistique. “Durant ces quatre décennies de musique, tout n'a pas toujours été rose. Au contraire, la vie d'artiste est faite de galère, de tristesse, de trahisons malheureusement. Mais en studio ou devant son public, lors des concerts, on met de côté cette partie assez sombre pour ne donner que du bonheur, des leçons de vie, des messages d'espoir”.

Patience et humilité pour sortir du piège des vues sur YouTube, TikTok et autres RS pour une carrière bien remplie 

À côté de ces moments difficiles qui jalonnent parfois les parcours, Coumba a paru un peu nostalgique. La diva a ainsi fait part de ses débuts, de l'émanation de son amour pour le quatrième art. “Entre la musique et moi, c'est une longue histoire, c'est un peu héréditaire, car j'ai des parents musiciens. À l'âge de 7 ans déjà, j'accompagnais ma maman lors des baptêmes et autres festivités. En 1986, quand je n'avais que 14 ans, je remportais la Voix d'or pour la chanson ‘’Soweto’’ écrite par mon défunt père Laye Bamba Seck, un hommage à Nelson Mandela et aux enfants de Soweto, à l'époque de l'apartheid”.

Hier, Coumba Gawlo Seck n'a pas fait que parler du 40e anniversaire de sa riche carrière. Elle a profité de l'occasion pour prodiguer de précieux conseils à la nouvelle vague de musiciens. “Nous avons beaucoup de musiciens talentueux au Sénégal. Mais il se trouve que le talent à lui seul ne suffit pas. Il faut que la nouvelle génération s'arme aussi d'une certaine humilité et accepte d'apprendre, car la musique, c'est un métier qui nécessite un certain bagage”, soutient le disque de platine 1998 avec le hit ‘’Pata Pata’’ de l'album ‘’Yo Malé’’. Elle poursuit : “C'est seulement ainsi qu'ils sortiront vainqueurs du dictat des réseaux sociaux en refusant d'être des chanteurs de YouTube et de TikTok, privilégiant ainsi les vues et autres likes au détriment d'un vrai plan de carrière.”

 

Mamadou Diop

Section: 
THIAROYE 1944-2024 : Le Sénégal face à son histoire, la France face à ses responsabilités
VERNISSAGE DE L'EXPOSITION "VOIX DU SILENCE : TRACE ET RÉSONANCE" : Lever le voile sur l'avortement clandestin
PREMIÈRE ÉDITION SOTILAC : Le Sénégal hisse les voiles du tourisme de croisière
ATELIER ‘’DAKAR AU FIL DES ARTS’’ À L’IFD : Une ville contée en sonorités
EXPO "TRAITS ET LETTRES" AU CARRÉ CULTUREL : Le pouvoir de l'art dans l'éducation et la transformation sociale
AVANT-PREMIÈRE « AMOONAFI » DE BARA DIOKHANE : L'art, l'histoire et le droit au service de la mémoire
EXPOSITION "SYMBOLES DE LA VIE : AU-DELÀ DU REGARD" : Réflexions sur la condition humaine
LE SYNPICS ET CONI IA LANCENT UNE FORMATION : Vers une révolution technologique du secteur médiatique
LIBERTÉ DE PRESSE ET DROIT À L’INFORMATION : RSF appelle les députés à instaurer quatre réformes
BIENNALE OFF : L'Orchestre national raconté à Douta Seck
EXPOSITION FALIA La Femme dans toutes ses facettes
MUSIQUE À L’IMAGE : Plusieurs jeunes formés au Sénégal
CÉLÉBRATION 50 ANS DE CARRIÈRE : L’Orchestra Baobab enflamme l’Institut français de Dakar
15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Seulement deux prix remportés par le Sénégal
BIENNALE DE DAKAR : Un éveil artistique, selon Bassirou Diomaye Faye
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Dak’Art pour un voyage culturel
EXPOSITION ‘’FAIRE LIEU’’ À DAKAR : Cinq lieux africains comme espaces de transformation
BIENNALE DE DAKAR   - EXPO ‘’DEVOIR DE MÉMOIRE’’ : Un modèle d’engagement culturel
Goncourt 2024
PRÉSENTATION TAARU SÉNÉGAL : La première Symphonie d'Amadeus