MODIFICATION ARTICLE 42 DE LA CONSTITUTION : Wade se fait protecteur des artistes
Il ne lui suffit pas d'être ''protecteur des arts et des lettres''. Wade entend l'être pour les artistes. Un projet de loi portant modification de l’alinéa premier de l’article 42 de la constitution, dont EnQuête détient copie, va être soumis à cet effet aux élus du peuple.
Daté du 22 janvier, le texte soumis à l’appréciation des députés note que ''L’alinéa premier de l’article 42 de la constitution de la République du Sénégal est abrogé et remplacé par les dispositions suivantes : le président de la République est le gardien de la constitution. Il est le premier protecteur des lettres, des arts et des artistes''.
Différents motifs sont avancés pour expliquer ce rajout. Cette modification relèverait ''d’une volonté de l’État de leur (ndlr : les artistes) offrir les conditions les meilleures, pour produire des œuvres de qualité et vivre décemment du fruit de leur travail (qui) s’est renforcé au fil des années''. Le rôle des intéressés dans l'économie y serait pour quelque chose. ''Les artistes, véritables acteurs économiques, ont, pour leur part, affirmé leur détermination pour leur prise en compte résolue dans les stratégies de développement'', selon le document. Lequel relève que les Tic auraient même fait des artistes ''des acteurs économiques incontournables''.
Interrogé sur cette nouveauté par EnQuête, hier, le secrétaire de l'Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS), Guissé Pène s’en félicite. ''Me Wade s’est toujours proclamé le protecteur des artistes et sans démagogie aucune ; je pense qu’il est le président le plus prolifique en matière de réalisations culturelles aux dimensions nationales et internationales''.
Il ajoute qu'outre le Monument de la renaissance, le Grand Théâtre, Wade a proposé une loi pour le respect des Droits des intellectuels. ''C’est le président qui s’est le plus attaché aux artistes, je parle en tant que responsable et non en tant que politique ; ma politique c’est la culture'', a soutenu M. Pène.
Saisi également sur le sujet, le directeur des arts, Daouda Diarra abonde dans le même sens. Il estime que c'est ''une avancée pour les artistes', ajoutant que cela va dans le sens de leur plus grande implication dans le développement.
BIGUÉ BOB