Les Etats-Unis sans contestation

Dotés d'une adresse longtemps irréelle à trois points, les Américains ont mis la main sur la finale dès le premier quart-temps et écrasé la Serbie (129-92), dimanche à Madrid. Avec ce cinquième titre, les Etats-Unis égalent le record détenu depuis 2002 par l'ex-Yougoslavie.
Face aux Serbes, les Français ont fait mieux que les Américains puisqu'ils avaient limité Milos Teodosic et ses équipiers à 90 points en demi-finale, contre 92 pour l'équipe de Coach K. A part ça... Team USA a montré comment faire rentrer la Serbie dans le rang, ce que n'avait pas su faire les Bleus : avoir une adresse surréaliste (10/15 à 3 points à la mi-temps !), tout écraser sur son passage grâce à des capacités athlétiques hors-norme, avoir une qualité à peu près égale du premier au douzième joueur. Oui mais ça, il n'y a que les Américains qui le peuvent, eux qui sont invaincus depuis... la demi-finale du Mondial 2006 (face à la Grèce).
Les Espagnols espéraient montrer qu'ils avaient aussi ça en eux, mais les Français sont passés par là entre temps, les sortant en quarts de finale (65-52). La finale "idéale" ayant été décommandée, il n'y pas eu de finale. Les Serbes n'ont gardé le contrôle de la situation que pendant quatre grosses minutes, les premières, au bout desquelles ils menaient de huit points (7-15). Les Etats-Unis ont répondu par un 15-0 qui annonçait le reste de la soirée, à savoir un cavalier seul jusqu'à leur cinquième titre 'après 1954, 1986, 1994 et 2010), ce qui leur permet d'égaler le record de la Yougoslavie devenue ensuite Serbie-Monténégro (1970, 1978, 1990, 1998, 2002).
La Serbie a souffert d'un harcèlement permanent quand elle attaquait, ce qui a limité l'impact de ses arrières créateurs, Teodosic (10 points) et Bogdan Bogdanovic (15 points mais à 5/17). Si elle a marqué 92 points, c'est parce qu'elle a profité du rythme hyper rapide impulsé par son adversaire. Elle n'a pas su ou pu non plus choisir son poison, tout les Américains s'y mettant, même si Kyrie Irving a plus particulièrement crevé l'écran (26 points, 6/6 à 3 points). C'est d'ailleurs lui, le futur équipier de LeBron James et Kevin Love à Cleveland qui a été élu MVP du tournoi. Mais sincèrement, au moins la moitié de son équipe pouvait briguer ce trophée.
Les Bleus arrachent le bronze
Sur des ressorts, les Bleus sautillent sur le parquet du Palacio de Deportes de Madrid. Ils hurlent, exultent. Une médaille de bronze historique, la première jamais acquise par une équipe de France dans une Coupe du monde, récompense leur épique parcours espagnol. Au lendemain de la défaite concédée en demi-finale contre la Serbie (85-90), les hommes de Vincent Collet se sont relevés contre la Lituanie (95-93). Ils sont pourtant passés par tous les sentiments durant ce match de classement. D’abord en jambes et devant au score, les Bleus ont ensuite calé, jusqu’à se retrouver menés de 7 points dans le troisième quart-temps, avant de renverser leur adversaire en fin de rencontre.
Irving MVP, Batum dans le meilleur cinq Auteur d'une fin de tournoi retentissante (62 points en deux matches), Nicolas Batum a été élu dans le meilleur cinq de la Coupe du monde. ‘’C'est ma mère qui va être contente..., a réagi l'ailier normand, meilleur marqueur de l'équipe de France (14,6 points), sur Canal+ Sport. C'est une petite consécration, individuelle mais surtout par rapport à l'équipe. Ça me fait énormément plaisir. J'ai eu du mal à m'adapter au début mais avant les demi-finales, j'ai juste arrêté de réfléchir. Puisqu'on me disait que je devais être le leader de l'équipe, je me suis libéré et j'ai joué comme je sais jouer’’. Batum est accompagné dans le meilleur cinq par le meneur américain, élu MVP de la compétition après avoir réussi une finale somptueuse (26 points à 10/13, 6/6 à 3 points, en 24 minutes), son compatriote Kenneth Faried, le meneur serbe Milos Teodosic et l'intérieur espagnol Pau Gasol. |
(lequipe.fr)