Publié le 31 Jan 2013 - 12:40
BIENS MAL ACQUIS, SÉPARATION DES POUVOIRS, SITUATION SOCIALE...

Rewmi sermonne en douce le gouvernement

 

Pour Idrissa Seck et ses compagnons de route, il n'est pas acceptable que la traque contre les biens mal acquis viole l'Etat de droit ou que les pratiques de mauvaise gouvernance refassent surface avec les nouvelles autorités. Un double clin d’œil, politique et négatif, à ses anciens amis du Pds en proie aux enquêtes sur l'enrichissement illicite ?

 

 

Alors que son président Idrissa Seck semble se positionner différemment des autres composantes de la majorité présidentielle, le parti Rewmi s'inscrit également dans une trajectoire identique pour apprécier certains dossiers de politique intérieure. C'est ce qui ressort du communiqué rendu public hier par son Secrétariat national. Naturellement, le président Macky Sall et son gouvernement sont l'objet de félicitations pour «leur décision de traquer les biens mal acquis» et exhortés «à tout mettre en œuvre pour recouvrer la totalité des deniers détournés.»

 

Mais en même temps, précise le secrétariat national, il n'est pas acceptable que l'Etat de droit soit violenté par des dérives comme «l'immixtion de l'Exécutif dans le fonctionnement de la justice», «des pressions, d'où qu'elles viennent, contre l'institution judiciaire», «le respect des droits de la défense et le secret de l'instruction.» Sur cette même question, Rewmi souhaite que le pouvoir renforce les «mécanismes de contrôle, de suivi et de gestion des deniers placés sous sa gestion» car il faut «empêcher les nouvelles autorités de verser dans les mêmes pratiques répréhensibles de mauvaise gouvernance.»

 

«Urgence»

 

Au plan économiques et social également, Idrissa Seck et ses partisans ne semblent pas être satisfaits de l'action gouvernementale depuis l'arrivée de Macky Sall au pouvoir, le 25 mars 2012. Sans ambages, leur secrétariat national juge nécessaire, face à ce que des observateurs considèrent comme de l'immobilisme, que les pouvoirs publics prennent et mettent en œuvre «des mesures hardies et urgentes pour soulager les populations.» A ce sujet, persistent les dettes impayées aux entreprises du secteur privé et pour lesquelles le gouvernement avait pris l'engagement de les solder à la date butoir du 31 décembre 2012.

 

Pour l'Afrique, Rewmi a fait état de ses préoccupations, de la République démocratique du Congo (RDC) à la Centrafrique en passant par la crise au Mali. Une situation à propos de laquelle il «salue la décision d'envoi de contingents sénégalais pour préserver l'intégrité du territoire malien et y restaurer l'Etat de droit.» Des cas d'école pour l'Union africaine et la Cedeao appelées à «faire preuve de plus de diligence dans la prévention et la prise en charge des conflits» sur le continent.

 

Par ailleurs, le Secrétariat national a subi quelques retouches dont : le député Oumar Sarr devient le chargé de la vie parlementaire, Abdourahmane Diouf (porte-parole) et Ousmane Thiongane (secrétaire national en charge des relations avec la presse). Quant à Léna Sène, ex-directrice de campagne du candidat Idrissa Seck à la présidentielle de l'année dernière, elle est dorénavant secrétaire nationale chargée des Relations extérieures.

 

 

 

M.DIENG

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