''Rien n’autorise, ni ne justifie la torture ou les mauvais traitements’'
Après Ziguinchor, la capitale du Rail est la deuxième étape de la tournée nationale de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (l’Onlpl). Un Comité régional de développement (Crd) spécial a été organisé pour démarrer les activités qui vont se poursuivre aujourd’hui et prendre fin demain.
Pour améliorer les conditions de vie des personnes privées de liberté, l’Observateur national des lieux de privation de liberté (Onlpl) est en tournée de 3 jours à Thiès. La visite a pour objectif de présenter et de vulgariser la mission de la nouvelle institution. Elle sera clôturée par une tournée dans les lieux de privation de liberté tels que la maison d’arrêt et de correction, la Brigade territoriale de gendarmerie et le commissariat central de Thiès.
En présence de tous les acteurs judiciaires et pénitentiaires, élus locaux et Ong, le magistrat Boubou Diouf Tall, directeur de l’Onlpl, a soutenu que le problème de privation de liberté se situe au niveau des agents d’exécution. ‘’Les chefs ne posent pas de problème majeur, parce qu’ils ont une formation académique et universitaire qui leur permet de pouvoir appréhender les réels problèmes qui se posent, sans recourir à la torture ou aux mauvais traitements. Mais c’est au niveau de la base, les agents d’exécution’’. Il préconise une bonne sensibilisation, pour faire comprendre à ces agents que ces genres de traitements sont ‘’révolus’’. ‘’Il faut qu’ils sachent que la torture et les mauvais traitements ne sont plus d’actualité. Il faut arrêter, on ne pas peut mettre quelqu’un en prison, le priver de liberté et le torturer. Rien ne peut l’autoriser, ni le justifier légalement’’, soutient-il.
Aussi, pour améliorer les conditions de vie des personnes en détention, le magistrat, avec le soutien de l’ensemble des acteurs en charge de ses lieux, vont-il relever les manquements notés, lors des visites des lieux de privation de liberté, pour ensuite les soumettre aux autorités compétentes. ''Pour le moment, les rares manquements, que nous avons notés à Dakar et à Ziguinchor, ont été corrigés sur place. Mais si je constate, lors de mes visites, des problèmes, nous allons remonter cela au niveau du chef de l’État, à travers le rapport que je lui soumets chaque année’’, dit-il. Une formation des acteurs en charge des lieux de privation de liberté sera organisée dans la capitale du Rail. ‘’C’est une question centrale’’, selon Boubou Diouf Tall.
NDEYE FATOU NIANG
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