Publié le 13 Mar 2017 - 20:35
CHIFFRE D’AFFAIRES, DELESTAGES, PRODUCTION…

La Senelec affiche sa bonne santé 

 

Invité de la conférence périodique du groupe Avenir Communication, le Directeur général de la Senelec, Mouhamadou Makhtar Cissé, a affiché la mine des grands jours, du fait de l’état de santé extraordinaire de son entreprise. Claudicante lors de sa nomination (juin 2015), la société d’électricité a, selon le Dg, fait une longue traversée du désert, avant de trouver une oasis qui a permis à son équipe de faire face favorablement à la crise aigüe de production, de distribution et surtout de délestages.

 

En 21 mois de présence à la tête de la Senelec, Mouhamadou Makhtar Cissé a réalisé des progrès exponentiels. De 122 à 96 heures de coupures, entre respectivement 2014 et 2015, elles ont été réduites à 77 heures en 2016, avec un objectif actuel de ‘’24 heures’’. En 2016 aussi, son entreprise ; a réalisé un chiffre d’affaires de ‘’30 milliards francs Cfa’’, sans subvention de l’Etat. Pour une société qui avait l’habitude de réaliser des pertes. Sous sa direction également, la Senelec a diversifié ses sources d’approvisionnement en énergie (pétrole, solaire…) jusqu’à permettre sa vente à des pays voisins (Mali). Et à la fin de cette année, ‘’3 autres centrales vont être inaugurées’’. Ce qui représentera ‘’21% du parc de la production’’. Mais c’est sous son magistère surtout, en sus de la baisse annoncée dans les factures (10%), que le service de prépaiement continue d’être élargi (193 718 en 2016 contre 79 301 en 2015) sur une clientèle de près de 1,2 million.

‘’La situation de la Senelec ne peut que s’améliorer’’, estime Makhtar Cissé. Grâce aux ‘’découvertes de gaz et de pétrole, ces énergies vont permettre d’avoir une production suffisante’’, assure-t-il. Même si présentement, elle est assurée pour les 2/3 par les privés : ‘’une option du gouvernement’’. Mais l’objectif demeure ‘’la production indépendante en énergie’’, souligne le DG de la Senelec dont les qualités de management ont été vivement saluées par plusieurs intervenants de cette salle hôtelière, samedi dernier. ‘’On veut se développer dans la durabilité’’, ajoute éloquemment l’ancien DG de Douane qui veut une Senelec ‘’attractive en 2020’’. Saluant le mix énergétique, M. Cissé souligne que ‘’cette diversification permettra de réduire le coût de l’électricité’’. L’inspecteur général d’Etat d’assurer que toutes les normes ont été respectées dans ce sens, afin de fournir aux Sénégalais une énergie de qualité à un coût supportable’’.

Centrale à charbon de Bargny

A propos de la centrale à charbon de Bargny, le chargé des Energies renouvelables de la Senelec, Issa Dione, a répondu à l’interpellation d’un intervenant qui a déploré les dommages que son implantation suscite. Aujourd’hui, cette infrastructure est à ‘’70% d’avancement’’, renseigne M. Dione. Elle a d’abord subi une ‘’étude de gestion environnementale’’, avant de recevoir le ‘’quitus du ministère de l’Environnement’’, assure-t-il avec fermeté. Il explique ainsi que l’on doit faire du charbon, en respectant les normes, pour la simple raison que le Sénégal n’a pas assez de ‘’chutes d’eau’’ (par exemple) à même de permettre une production hydroélectrique qui puisse juguler le charbon et ses méfaits. Ainsi, une étude sera effectuée pour passer la centrale de Bargny ‘’du charbon au gaz’’.

‘’Si on veut sauver la Senelec, il faut généraliser le prépaiement’’

Par ailleurs, Makhtar Cissé est revenu sur la récente vente de l’électricité au Mali. Il souligne que c’est ‘’un choix stratégique majeur’’. ‘’On est dans une compétition. Si nous ne leur vendons pas, la Côte d’Ivoire le fera’’, explique le DG de la Senelec. ‘’Je veux que nous soyons un pays vendeur sur le marché de l’électricité. (…) Car nous sommes aujourd’hui un pays de gaz et de pétrole’’, poursuit l’ancien directeur de Cabinet du président de la République qui appelle les usagers à plus de civisme dans l’utilisation de l’électricité.

Parmi les citoyens présents à la rencontre, un étudiant a émis des réserves sur la constance de la baisse du courant. Prenant exemple ainsi sur le loyer qui avait baissé un temps, mais qui a repris son rythme de surenchère d’antan. D’autres ont interpellé le DG de la Senelec sur la non-rétroactivité aux compteurs, si on n’est pas satisfait du prépaiement (Woyofal) vers lequel la société veut mener sa clientèle. Makhtar Cissé a répondu que le service de prépaiement ‘’permet de régler la trésorerie’’. A son avis, ‘’si on veut sauver la Senelec, il faut généraliser le prépaiement’’.

OUMAR DEMBELE (STAGIAIRE)

 

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