La réduction est possible avec les IXP
Les internautes sénégalais pourraient d'ici l'année prochaine se connecter à moindre coût et plus rapidement avec l'installation de point d'échanges internet national. A condition toutefois que les opérateurs téléphoniques locaux l'acceptent et jouent le jeu.
Une solution pour une baisse des prix de connexion à l'internet serait trouvée. Et le Sénégal pourrait en bénéficier dès 2013, selon Moctar Yedaly, du département Infrastructures et énergie à la Commission de l'Union africaine (UA). Il a défendu cette thèse hier lors d'un atelier sur les points d'échanges internet IXP initié par le ministère de la Communication, des Télécommunications et des TICs.
L'UA propose aujourd'hui un point d'échange internet (IXP) national. C'est internet Society (ISOC) qui est chargé d'appliquer le programme dénommé AXIS dans les pays africains ciblés. Et d'après l'un des membres du conseil d’administration qui prend part à l'atelier de 3 jours ouvert à Dakar, «un IXP national est un outil permettant aux opérateurs de service internet d'un pays de s’interconnecter». Ce qui leur permettra de ne pas passer par des liaisons internationales. «Le trafic de l'internet va dans des directions différentes, les coûts sont chers pour les opérateurs. C'est une facture de 600 millions d'euros par an pour l'Afrique», a expliqué M. Yedaly.
Pour le cas du Sénégal, la connectivité internationale est réalisée grâce à des câbles sous-marins de fibre optique ATLANTIS2 et SAT3, comme le souligne l'étude Google (voir notre édition d'hier et ci-contre). Le câble SAT permet de connecter le Sénégal au point d'accès Sessimbra du Portugal. A partir de ce point, est réalisée une interconnexion avec le reste de l'Europe et du monde. Ce qui fait que les internautes passent par un réseau international. Conséquence de ce détour : une connexion lente et moins chère. «Il y aura donc une réduction de coûts», a confirmé Marième Thiam Ndour, inspectrice au ministère de la Communication, des Télécommunications et des TIC.
Ce projet entièrement financé par l'Union africaine à hauteur de 5 millions d'euros (environ 3,250 milliards de francs Cfa) pourrait être appliqué au Sénégal si les opérateurs téléphoniques invités à l'atelier de même que l'Autorité de régulation des télécommunications (ARTP), l'acceptaient. Selon le directeur de Cabinet du ministère de tutelle, Souleymane Demba Sy, «ce travail nécessitera un consensus entre les principaux acteurs et un engagement ferme à soutenir la décision d'établissement du point d'échanges internet''.
BIGUE BOB
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