Coalition juste
Des membres de l’opposition ont interpellé le Premier ministre Amadou Bâ sur l’urgence de faire sa déclaration de politique générale. Mais pour la Coalition Juste, l’urgence est ailleurs. Elle est d’avis que ‘’la priorité des priorités est l'examen du projet de loi de finances 2023’’. En effet, elle considère que ‘’la déclaration de politique générale (DPG), quoique prévue par l'article 55 de la Constitution, n'est pas une priorité.
La DPG est utile si l'on se projette sur un mandat de cinq années, sur plusieurs années ! Mais, "au jour d'aujourd'hui", comme disent nos amis de l'autre bord, le projet de loi de finances 2023 est suffisant, largement, pour situer les priorités du gouvernement Amadou Ba qui ne peut aller au-delà des 15 mois à venir. Cette loi de finances ne peut être que la mise en œuvre détaillée de la vision du président actuel pour l'année 2023’’.
Vu ainsi, ‘’les députés du peuple ont plus à se préoccuper des priorités socioéconomiques des Sénégalais et des amendements éventuels à ce projet de LFI 2023 que d'une DPG. Surtout que le gouvernement a la maîtrise de l'ordre du jour, conformément à l'article 84 de la Constitution qui dispose : "L’inscription, par priorité, à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale d’un projet ou d’une proposition de loi ou d’une déclaration de politique générale, est de droit si le président de la République ou le Premier ministre en fait la demande." Donc, il n'y a pas débat’’, selon un communiqué de la coalition Juste.
...Elle conseille aux députés de réfléchir sur les amendements à déposer afin de voir s'il y a des possibilités de réaffectation de certains crédits alloués à des dépenses de prestige, à des dépenses prioritaires que sont l'augmentation substantielle du pouvoir d'achat des Sénégalais, l'incitation à la création d'emplois.
‘’Les députés vont-ils voter tel quel le projet de loi de finances 2023 ? Ou chercheront-ils, avec une majorité d'idées, à introduire des amendements afin de diminuer leurs émoluments mensuels et l'achat de voitures de fonction moins onéreuses afin de participer à l'effort de solidarité nationale ? Cet effort de solidarité nationale sera étendu aux budgets du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT).
Bien entendu, en attendant les propositions de loi pour la suppression du Cese, du HCCT et contre le cumul des mandats’’, espère Juste. Pour eux, ces quelques exemples cités montrent que les députés, en toute sérénité et avec respect de leurs prérogatives, peuvent nous proposer un budget plus proche des besoins prioritaires des Sénégalais : allègement du panier de la ménagère, emploi, sécurité, protection des femmes contre la violence conjugale.