Publié le 23 Oct 2024 - 14:03
COLLÈGE DES DÉLÉGUÉS DU PERSONNEL DE SGS SÉNÉGAL SA

L'application de la convention collective de 2019 exigée

 

Les travailleurs de SGS Sénégal SA, une société de prestations dans le pétrole et le gaz, ne souhaitent qu'une chose : la migration vers la convention collective adoptée depuis le 2 août 2019. Pour espérer avoir gain de cause, le collège des délégués a décrété un mot d'ordre de grève de 48 heures renouvelable.

 

Cinq ans depuis l'adoption de leur convention collective, les employés de SGS Sénégal SA continuent de courir derrière sa matérialisation. Le collège des délégués du personnel, qui s'est réuni ce lundi au siège de la CNTS/Forces du changement, pointe du doigt l'absence de volonté de la direction. “Depuis 2019, nous avons engagé des négociations internes avec SGS Sénégal SA qui ont toujours buté sur l'inflexibilité et l'insouciance de M. Chimère Siby au service des actionnaires loin des réalités socioéconomiques du Sénégal, mais très regardants sur la rentabilité de leurs investissements. Le dilatoire a assez duré. Tantôt il dit qu'il va passer à l'acte, tantôt il se dédit. Un véritable jeu du chat et de la souris. Ainsi nous en avons déduit qu'il y a un vrai manque de volonté de matérialiser cette convention”, a fustigé Mame Babou Dieng, membre du collège des délégués de la SGS Sénégal SA.

Monsieur Dieng de poursuivre afin d'expliquer que leur principal interlocuteur les aurait poussés dans leurs derniers retranchements : “Nous avons épuisé tous nos recours, par exemple, notre préavis de grève d'un mois, du 20 mars 2024. Depuis lors, plus de six mois se sont écoulés, mais toujours rien. La direction, avec à sa tête Chimère Siby, continue de faire la sourde oreille. Face à ce laxisme de sa part, nous ne pouvions que déclencher ce mouvement de grève de 48 heures renouvelable”.

Pour Sara Konaré, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du pétrole et du gaz, cette migration doit se faire, dans la mesure où ceux qui constituent l'essentiel de l'effectif de la société en question s'activent dans le pétrole et le gaz. “À la suite du préavis de grève en cours depuis le 20 mars 2024, il ne saurait être question d'accepter de demeurer dans la convention des auxiliaires de transport, ce que nous considérons comme une aberration, étant donné que 80 % de l'effectif de la société exercent dans le cœur de métier du champ d'action de notre organisation syndicale professionnelle qui est le pétrole et le gaz”.

Selon M. Konaré, la haute hiérarchie a aussi été appelée à la rescousse pour une sortie de crise, mais sans grands résultats. “Nous avons saisi la tutelle, le ministre de l'Énergie Birame Soulèye Diop, sans oublier que nous avons également interpellé le département du Travail. Mais malgré tout ce désir de faire avancer les choses, notre interlocuteur a préféré le dilatoire”.

 

Mamadou Diop

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