CONCERT D’OUVERTURE DU FESTIVAL DE JAZZ
Les papys et mammys sur la piste
Une piste de danse a été improvisée mercredi soir juste devant la grande scène du festival de jazz par des nostalgiques de la salsa. C’était au cours du concert d’ouverture du festival de jazz de Saint-Louis, mercredi soir à la place Faidherbe.
Il n’est pas faux de dire que les plus grands danseurs de salsa, on les trouve à Saint-Louis. Les papys et mammys de la vieille capitale l'ont prouvé mercredi soir à la place Faidherbe, lors de la soirée d’ouverture de la 22e édition du festival de jazz de Saint-Louis. Ils ont rivalisé avec le maître danseur de l’orchestra Aragon. Le mythique groupe cubain, créé en 1939, avait la lourde tâche d'animer la soirée. C’est aux environs de 23h qu'ils sont montés sur scène.
A peine installé, les premières notes de l'hymne rythmé du groupe se faisaient entendre. L’ensemble entonnait le refrain ‘’Aragon, Aragon’’. Une chanson courte mais très cadencée. Après l’interprétation des deux premiers titres, le public a commencé à se laisser aller, dès que le groupe de Rafael Lay a commencé à jouer ‘’yay boy’’.
Ce titre est sans doute le plus connu du public sénégalais. Il a été chanté en premier par le célèbre Pape Seck, l’une des plus grandes voix de la musique salsa au Sénégal, et repris de fort belle manière par le groupe cubain. Une reprise qui leur a valu mercredi soir de faire bouger le public de Saint-Louis jazz qui ne s’est d’ailleurs plus assis de la soirée. Si ce n’est à l’heure de la pause qui a duré 15 minutes. Et il fallait voir nos illustres danseurs.
Majoritairement composé de personnes âgées, le public dansait, visages radieux, sourires aux lèvres et en couples. Sans gêne, ce public s’est laissé aller à suer malgré le temps doux qui soufflait sur la vieille ville. D'ailleurs, le plateau se tenait à quelques pas du fleuve séparant l’île de Saint-Louis du quartier Guet Ndar. Aux anges, lors de l’interprétation de ‘’guantanamera’’, les spectateurs ont chanté en chœur avec le groupe. Le spectacle a duré 2 heures.
Interrogé à la fin de leur prestation, le chef d’orchestre Rafael Lay a dit être content de voir que le public saint-louisien est encore aussi sensible à leur musique. Il s'est dit encore plus ravi de voir que dans le public, il y avait des jeunes nés bien après la formation de l’orchestre Aragon et qui n’ont dû connaître leur musique que grâce à leurs grands-pères.
BIGUÉ BOB
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