L’ex-directrice de ICOTAF doit payer un demi milliard à ses ex-employés
Deux ans assortis du sursis. C’est la sanction infligée à Oumou Salamata Tall par le tribunal correctionnel de Dakar. L’ex-directrice de l'Industrie cotonnière africaine (ICOTAF) a été reconnue coupable de banqueroute frauduleuse.
Les ex-travailleurs d'ICOTAF ont remporté mardi dernier une victoire dans le bras de fer judiciaire qui les oppose à leur ancienne directrice, Oumou Salamata Tall. La dame a été reconnue coupable de banqueroute frauduleuse. Pour la sanction pénale, elle a écopé de deux ans assortis du sursis. Le tribunal correctionnel de Dakar, qui a rendu son délibéré mardi dernier 15 octobre, a condamné la prévenue à allouer la somme de 500 millions de francs aux parties civiles représentées par le syndic liquidateur. En revanche, le tribunal a relaxé la dame Tall des faits d’abus de biens sociaux.
Ce bras de fer est parti de l’inventaire du matériel, effectué suite à la faillite de la société ICOTAF. Lors de cet inventaire, les biens avaient été partagés entre cette société de textile et le SRG/ICOTAF. Composé de colorants, de machines d’impression et de tissage, le matériel appartenant à SRG/ICOTAF était gardé dans les locaux de l’usine. Mais, d’après les plaignants, leur ancienne patronne a dissipé le matériel leur appartenant, grâce au concours de nouveaux vigiles qu’elle avait recrutés et acquis à sa cause. Lors du procès, la prévenue avait contesté les accusations, arguant que le matériel lourd qu’elle a déplacé appartenait à la société qu’elle dirigeait. Elle avait ajouté qu’il a été transféré par SRG/ICOTAF, suivant un avenant de contrat de location. Les plaignants qui estimaient leur préjudice à 965 millions de francs réclamaient la somme de 1,500 milliard de francs au titre de dommages et intérêts. Le Parquet avait requis 6 mois assortis de sursis.