Publié le 2 Nov 2016 - 19:22
CORRUPTION

La BAD édite un guide de bonnes pratiques

 

Près de 148 milliards de dollars se volatilisent par an en Afrique du fait de la corruption ! Tel est le constat alarmant dressé par la Banque Africaine de Développement (BAD). Face à cette situation l’institution panafricaine a élaboré un guide de lutte contre la corruption en partenariat avec l’OCDE.

 

L’attractivité économique du continent africain ne fait que se confirmer. En témoigne les flux d’IDE qui se sont multipliés par cinq au cours de la dernière décennie, atteignant 54 milliards de dollars en 2014. Une tendance qui illustre la confiance des investisseurs dans la bonne santé du secteur privé, reste à limiter les malversations et les risques de corruptions qui polluent l’environnement des affaires.

Selon une étude réalisée conjointement par la BAD et l’OCDE, la corruption coûterait au continent pas moins de 148 milliards de dollars par an. Une pratique qui serait même perçue par les investisseurs comme ‘’l’unique moyen de survivre’’ dans certains pays africains. Pour remédier à cette situation et offrir un moyen de protection aux PME et TPE, principales victimes de ce phénomène, la BAD et l’OCDE ont émis quelques astuces pratiques.

Ton donné par le haut

Pour les institutions économiques, une implémentation réussie des mesures anti-corruption reste tributaire d’une adhésion active du management. ‘’Sans engagement clair et visible de la direction de l’entreprise, votre politique de lutte contre la corruption risque d’être reléguée à des mots couchés sur papier’’, précisent les rédacteurs du guide. Le management se doit également d’apporter impérativement un soutien actif aux employés qui font face à des sollicitations de pots-de-vin. Un soutien qui se résume à l’expression «ton donné par le haut» et qui peut se matérialiser par une déclaration claire du conseil d’administration, notamment via l’approbation d’un code de conduite.

Les cadres et managers se doivent également d’adopter un comportement irréprochable en adéquation avec les messages anti-corruption adoptés par la direction. Valoriser les employés ayant signalés des cas de sollicitation de bakchich peut également s’avérer bénéfique. Parallèlement, le management devra prendre des mesures disciplinaires à l’encontre des membres du personnel qui ne respecteraient pas le code de conduite. Des mesures punitives qui peuvent aller de l’avertissement jusqu’au licenciement pur et simple du ou des contrevenants. L’inclusion d’un ‘’critère d’intégrité’’ dans les évaluations de performance des employés peut également s’avérer judicieux.

Protection des employés & définition de la corruption

La lutte contre la corruption passe également par la communication interne. Ce qui signifie définir clairement les éléments fondamentaux de la corruption. Un éclaircissement qui permettra aux employés de faire la différence entre les notions de pots-de-vin, de paiements de facilitations ou encore de paiement sous contrainte.

Les entreprises se doivent ainsi de définir clairement la portée des paiements sous contrainte en se reportant aux législations locales et à la jurisprudence sur l’extorsion. Face à ce genre de pratiques, le guide recommande aux entreprises de mettre l’accent sur la protection des employés. En clair, la direction d’une entreprise pourrait recommander aux employés de ne pas refuser le paiement en cas de menace de violence ou de privation de liberté. Consigner avec exactitude dans les livres et registres comptables les paiements sous contrainte est également une mesure de protection.

La corruption ne se traduit pas forcément par le versement d’espèces, mais peut également prendre la forme de cadeaux et d’hospitalité. Bien que cette pratique puisse jouer un rôle non négligeable dans la création et la facilitation des relations d’affaires, elle peut rapidement dégénérer et créer une ‘’influence indue’’ en altérant l’objectivité du destinataire pour le pousser à prendre une décision en faveur de l’entreprise. Là où certains optent pour l’interdiction pure et simple de cette pratique, d’autres choisissent de la codifier en fixant par exemple un montant à ne pas dépasser voire même à adapter la politique relative aux cadeaux en fonctions des spécificités du contexte si l’entreprise opère dans plusieurs pays.

afrique.latribune

 

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