90 % sont retournés en famille
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Au moment où tout le monde est dans l’anxiété d’une troisième vague de Covid-19 avec la présence de plusieurs variants du virus, le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants a, à travers ses opérations de retrait de la rue des enfants, récupéré 6 500 enfants dont la majorité est retournée dans les familles d’origine.
‘’L'État est dans une dynamique irréversible, mais également constante de protection des enfants, surtout ceux qui vivent dans la rue. Vous avez tous noté aussi les efforts considérables de l'État sous l'égide de Madame la Ministre de la Femme, du Genre et de la Protection des enfants pour davantage les protéger, surtout dans le contexte de la Covid-19. Aujourd’hui, les opérations se poursuivent dans une dimension multisectorielle et les actions menées depuis lors ont permis de retirer au moins de la rue 6 500 enfants dont 90 % sont retournés en famille effectivement’’, a révélé Mame Gor Diouf, Secrétaire général du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, avant-hier, en marge d’un atelier de formation des acteurs communautaires du Projet investir dans les premières années pour le développement humain au Sénégal (PIPADHS) à Saly Portudal.
Mieux, informe-t-il, ‘’le gouvernement, sous l'impulsion du président de la République, Monsieur Macky Sall, s'inscrit de façon durable dans le cadre national de retrait et de réinsertion socio-économique des enfants en retrait de la rue. Donc, le gouvernement travaille pour que tous ces enfants, déjà mis à l'abri, sécurisés près de leur famille, puissent, dans leur terroir respectif, trouver un cadre adéquat d'apprentissage, d'éducation et de formation’’.
Dans cette même dynamique, ajoute M. Diouf, "la ministre Salimata Diop Dieng vient d'amorcer dans les régions de Dakar, Fatick, Kaffrine et récemment à Matam, de vastes opérations d'appui en denrées alimentaires, en produits d'hygiène ou en argent à l'endroit des Daaras, mais surtout des Daaras qui pratiquent un système éducatif respectueux de l'intérêt supérieur de l'enfant, et le président nous a instruits, au-delà des opérations de retrait, à appuyer les Daaras modèles qui, conformément aux principes de l'islam, conformément à nos guides religieux, sont restés fidèles à la protection des enfants et fidèles à leur délivrer une éducation de qualité’’.
Construction de 33 structures scolaires
D’ailleurs, poursuit-il, pour renforcer ces efforts considérables consentis par l’Etat du Sénégal dans le cadre de la protection des droits des enfants, ‘’33 structures scolaires seront construites et le président de la République a instruit le gouvernement de faire preuve d'exigence pour que tous les chantiers soient livrés dans les meilleurs délais’’. Pour lui, ‘’c'est une nécessité que les communautés soient impliquées pour qu’elles puissent gérer d'éventuels cas de grief, à défaut, en cas de survenance, que nous puissions le régler de façon amiable. Donc, ces animateurs vont jouer un rôle important en termes de prévention, de gestion sous l'égide d'un comité local qui est au niveau de chaque département. Des solutions à l'amiable en termes de médiation pourraient se trouver. À défaut, on pourra se rapporter au niveau du comité régional, sous l'égide du gouverneur, pour trouver des solutions adaptées qui permettront d'assurer la diligence dans l'exécution du travail’’.
Déjà, indique Mame Gor Diouf, les comités techniques de sept régions d’intervention ont été mis en place. Il s’agit de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kolda, Matam et Tambacounda. A en croire le secrétaire général, ‘’c'est dans le cadre de ces comités techniques régionaux de suivi, que les animateurs régionaux ont été recrutés sur la base de leur engagement volontaire et leur implication au développement local pour servir de relais, de facilitateur pour la mise en œuvre du projet’’.
IDRISSA AMINATA NIANG