Pour sortir de la crise
Un Etat ne peut pas déclarer consacrer 40% de son budget à l’éducation et les parents d’élèves ne peuvent pas supporter les frais scolaires de leurs enfants pour passer tout cela à perte et profits. En vérité, notre peuple est le principal bailleur et investisseur de l’école sénégalaise.
Les syndicats des secteurs publics doivent dans leurs luttes tenir compte tout le temps de la défense de leur secteur, de leur outil de travail et non pas participer à leur bradage. C’est pour cette raison tout en exprimant notre soulagement après la décision du CUSEMS de suspendre son mot d’ordre de boycott des enseignements et de reprendre les cours, nous invitons les nouvelles autorités politiques à l’organisation des Etats Généraux de la Fonction publique qui seront également un espace de dialogue national inclusif pour asseoir avec les acteurs des secteurs publics (éducation, santé, administration générale, etc.) un consensus national sur leur secteur et incidemment un pacte social de stabilité de 5ans avec un système national de suivi-évaluation périodique.
L’année blanche n’est pas une fatalité. Il est possible de sauver l’année scolaire et tous les acteurs de l’éducation sont interpellés.
Aux autorités académiques et pédagogiques, nous faisons part des propositions suivantes de réaménagement du calendrier scolaire : enseigner jusqu’en fin juillet 2012 et sanctionner par des évaluations et les examens de sessions normales pour les écoles qui ont fonctionné ; reprendre les enseignements le 1er octobre 2012 jusqu’au 22 décembre 2012 sanctionné par des évaluations et les examens de sessions de remplacement ; ouverture de la nouvelle rentrée des classes le mercredi 2 janvier 2012 et déroulement des enseignements et des apprentissages jusqu’au 31 juillet 2013. On veillera à un calendrier scolaire qui réduira la durée des congés.
Telles sont nos propositions de sauvetage dans la durée qui veulent prendre en compte les intempéries hivernales dans nos écoles.
Aux parents d’élèves, nous appelons à une mobilisation générale autour des intérêts de leurs enfants et de l’école publique et à assumer leurs devoirs de parents. Aux élèves, à nos enfants, nous demandons de reprendre les apprentissages, de faire confiance à nos ressources propres, à l’expertise de notre peuple.
Mbour, le 26 avril 2012
Lamine DIAGNE dudsar,
Membre Association des parents d’élèves
du lycée Demba DIOP de Mbour