Publié le 23 Jun 2025 - 11:38

Robert BOURGI, le cokseur qui l’a raté, avec les dirigeants actuels de notre pays

 

Après avoir lu une première fois en diagonal la missive datée 16 juin 2025 et publié par certains organes de presse, que Robert BOURGI a écrite au Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE et au Premier Ministre, Ousmane SONKO et y ai noté certains termes et expressions, j’ai jugé peut-être utile de jeter mon grain de sel, pas en répondeur automatique, mais parce que mu, comme toujours par une habitude de dire ce que je pense, sur ce qui se passe autour de moi et qui ne laisse pas indifférent.

Loin de moi une intention de relever  à la place des deux destinataires de la lettre de Robert BOURGI, l’intention malveillante, je pèse mes mots, qui sous-tend ladite lettre, mais juste dire ce que j’en pense. Que ceux qui me liront m’attribuent une intention à tort ou à raison, dans un sens ou dans un autre, ce sera leur affaire.

J’ai choisi, en souvenir d’une épreuve dite « étude de texte » qu’un de nos professeurs au Lycée de Kaolack nous donnait, pour m’exercer à faire plutôt un commentaire de la lettre de Robert BOURGI.

Permet d’identifier les préoccupations de l’auteur d’un texte, la récurrence dans l’emploi de certains mots et expressions.

N’allons pas chercher, pourquoi BOURGI a besoin d’écrire qu’il parle avec un esprit libre, que sa liberté n’a pas de prix, qu’il parle ici en homme libre. Il s’y ajoute l’emploi de certains autres mots et expressions tels que dire la vérité sans trembler, rien attendre des nouvelles autorités, n’avoir rien à négocier etc… Disons tout simplement que vraisemblablement ce monsieur pense devoir se prémunir de précautions contre les qu’en dira-t-on. C’est son droit mais il doit reconnaitre aussi aux autres la liberté, pour employer un mot dont-il a abusé dans sa lettre, d’interpréter à leur façon ce qu’ils ont retenu de sa lettre. En tout cas, ce que personne ne peut contester est que si un homme saint d’esprit se met à écrire, il y a forcément une raison à cela.

Dans le cas d’espèce, il y a peu de chance de se tromper si on dit que Monsieur BOURGI ne se satisferait pas de la manière dont les destinataires de la lettre qu’il leur a adressée lui ouvriraient leur porte. Peut-être pas avec empressement de le recevoir comme il s’y attendrait, espérant que, comme ce que furent ses rapports avec d’autres Chefs d’Etat africains en exercice, du temps de la France-Afrique ses rapports avec les nouveaux hommes au pouvoir lui seront convenables.

Son état d’âme transparaît dans sa lettre. L’attente de sieur BOURGI pour recevoir un appel du pied se faisant trop attendre, la teneur de sa lettre relève d’un énervement.

Aurait-il bien fait d’avoir écrit une lettre d’une telle teneur apparente à cause des mots et expressions qu’on y lit, tel que : je vous parle aujourd’hui le cœur lourd, je suis jaloux de ma liberté, tous ceux qui ont eu à diriger le Sénégal le savent, quant je dois dire la vérité, je la dis sans trembler, je n’attends rien des nouvelles autorités, je n’ai rien à négocier. Hé bien ! N’est-ce pas la un homme vraiment hors de lui. Mais Bon Dieu, que lui a-t-on fait à tort ?

En disant j’ai peur pour mon pays, ne pense-t-il pas qu’en le disant il peut apeurer une certaine catégorie de ses compatriotes ? Il cite même une certaine catégorie de corps de métier qui commencerait tous à douter des nouvelles autorités. La Justice, à sens unique, service d’un homme ou d’un parti etc…

Pour me limiter à ce que ci-dessus, qui au bonheur de BOURGI serait largement suffisant pour persuader les sénégalais qu’il n’y aurait plus rien à attendre des dirigeants actuels, qu’il ne resterait plus qu’à se préparer pour aller vivre ailleurs, si l’épouvantail de Robert BOURGI n’avait pas comme effet que d’avoir fait rigoler.

En réalité, en voilà un compatriote vivant à l’étranger qui, en âme et conscience nous souhaite un pays qu’il faudrait quitter, parce que dans tous les créneaux de la vie, il n’y aurait rien de bon.

Mais puisqu’on ne l’a jamais vu tirer sur la sonnette d’alarme lorsque les tous derniers gouvernants traitaient l’opposition sans pitié avec l’assistance de certaines catégories de magistrats qui étaient nuit et jour à leur dévotion, personne ne le prend au sérieux et tout le monde comprend que c’est un Monsieur qui est fâché à mort contre les nouveaux dirigeants qui ne lui ont causé aucun tort.

Dakar, 19/06/2025

Maître Wagane FAYE

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