Le ‘’Raide’’ porté sur les fonts baptismaux
Un réseau d’acteurs du développement durable va voir le jour demain. Il regroupe diverses couches : collectivités locales, société civile, des membres des professions libérales.
Le Réseau d’appui aux initiatives de développement économique (Raide) tient demain, au Grand Théâtre, son assemblée générale constitutive. Cette rencontre va regrouper des maires de villes et de zones rurales, des hommes d’affaires, des politiques, des médecins, des avocats… L’objectif principal est de créer un réseau fort pour appuyer cette initiative de développement local. Il s’agit d’un cadre d’acteurs du développement durable au Sénégal qui va regrouper des acteurs territoriaux et sectoriels. C’est lors de cette assemblée générale constitutive qu’un bureau sera mis en place. La présidence sera assurée par le Sénégal et les 3 vice-présidents viendront du Maroc, de la France et des Etats-Unis.
D’après Abdallaoui Bouchaïb, Docteur d’Etat en économie et consultant en gestion des ressources humaines, la mise en place est partie du constat selon lequel les initiatives en matière de développement durable sont faites de manière disparate. Parfois, dit-il, elles sont ‘’peu connues et peu valorisées’’. Avec le Raide, ajoute M. Bouchaïb, il y aura désormais au Sénégal une ‘’synergie entre les différents secteurs pour que l’information aille du haut vers le bas’’ et que ‘’les maires et les différents acteurs puissent échanger pour que les politiques nationales soient bien pensées’’.
Une fois ce réseau installé, il va définir une ligne directrice pour les projets de l’Etat. La première vocation du Raide, c’est l’appui à la réduction de la pauvreté, informe le président de l’Institut méditerranée des experts internationaux. ‘’Avant le développement, il faut lutter contre la pauvreté et pour le faire, il faut travailler dans le sens de la réduction de la précarité. Il y a beaucoup de gens qui sont dans une situation de pauvreté extrême’’, fait savoir Imad Chawki Bouchiha. Ce dernier compte apporter son expérience dans la politique de développement des logements sociaux que le gouvernement du Sénégal est en train de dérouler avec les nouveaux pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose. ‘’Nous vous apporterons notre soutien pour qu’une bonne partie de la population accède à un logement convenable’’, promet le jeune expert marocain.
Après le bâtiment, Bouchiha et Bouchaïb s’intéressent à d’autres secteurs d’activités notamment l’agriculture, la pêche ou le tourisme. Pour le dernier secteur cité, Abdallaoui Bouchaïb informe que son pays, le Maroc, ‘’peut apporter énormément à ce secteur’’. ‘’Nous avons 22 instituts qui forment les jeunes dans le métier du tourisme et de l’hôtellerie. On peut apporter quelque chose depuis la création au choix du matériel’’, dit-il.
Par ailleurs, le secteur clé qui pourra bénéficier de l’expertise de ce réseau reste l’agriculture. Imad Chawki Bouchiha promet que son institut peut appuyer le Sénégal ‘’qui détient un potentiel agricole impressionnant’’. Pour mieux développer l’agriculture, il pense qu’il faut ‘’accompagner les maires des différentes collectivités locales du pays dans la recherche de financement et la mise en place de politiques et la formation des personnes qui travailleront au sein des domaines agricoles’’. ‘’C’est seulement avec ce soutien que le Sénégal arrivera à atteindre l’autosuffisance alimentaire’’, a conclu l’expert marocain, Bouchiha.
ALIOU NGAMBY NDIAYE