Vrais ex-militaires, faux agents du Contrôle économique
Les malfaiteurs qui saccageaient les boutiques des commerçants à Dahra sont enfin tombés à la renverse, grâce aux pandores.
Tout est parti de plaintes faisant état de la présence de trois individus à bord d'un véhicule de marque Renault Laguna immatriculé DK 3709 qui se faisaient passer tantôt pour des agents du Contrôle économique tantôt pour des agents du Service d’hygiène. La collaboration des gendarmes pour alpaguer cette bande n'a pas tardé à porter ses fruits.
Un individu qui a préféré garder l'anonymat avait signalé aux gendarmes la présence du véhicule cité plus haut à la station Total de Dahra distante de 500 m de l'unité de gendarmerie. Lancés à la poursuite des malfaiteurs à travers les quartiers de Dahra, les forces de sécurité ont réussi à arrêter l'un d'eux, M. Diatta, alors que les deux autres avaient pu prendre la fuite. Sans se décourager, les pandores ont alors pris leur mal en patience, mais après avoir mis en place un dispositif de surveillance et d'alerte.
Pendant ce temps, Diatta est conduit à l'unité où il a formellement reconnu les faits qui lui sont reprochés. Cuisiné et mis sous pression continue par les enquêteurs, il a fini par craquer en dénonçant ses deux autres acolytes que sont E. Ndiaye et et C. Sarr. Et c'est dans les plus infimes détails qu'il a expliqué le modus operandi de la bande à laquelle il appartient.
«Une fois la boutique repérée, nous descendions sur les lieux, indique M. Diatta. C'est le dénommé C. Sarr qui prenait le volant de la Renault, moi je me mettais sur le siège arrière, prêt à me sauver en cas de problème. Quant à E. Ndiaye, c'est lui qui entrait dans la boutique muni d'une carte professionnelle et se présentait comme un agent du Contrôle économique ou du Service d’hygiène», souligne l'infortuné. «Nous exigions alors une forte somme d'argent en menaçant le boutiquier de le conduire en prison.»
Selon des sources proches de l'enquête, les malfaiteurs, en plus de Dahra, sillonnaient également les zones de Louga, Ranérou et Matam. Les nommés Malayni Sow, Salif Diallo, Aliou Thierno Ba et Moussa Sy sont quelques-unes de leurs victimes pour une somme globale d'environ 600 000 francs Cfa.
MAMADOU NDIAYE
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