Une lettre engagée adressée à ‘’un inconnu’’
La Fondation Konrad Adenauer a reçu hier la dédicace du roman de Carim Camara, écrivain venu du Sénégal oriental.
‘’Cher ami inconnu…’’ Ainsi commence le premier livre de Carim Camara présenté hier à la Fondation Konrad Adenauer. Ce roman est en réalité une ‘’lettre à un inconnu’’ dans laquelle l’auteur raconte diverses choses. Ancien enfant de troupe, Carim Camara s’est essayé à l’écriture très tôt alors qu’il était encore élève. Le bac en poche, le brillant élève, presque toujours major, selon ses propres dires, n’a pu avoir une bourse pour aller continuer ses études à l’étranger. C’est ainsi qu’il devient volontaire de l’enseignement dans la région de Kédougou.
Affecté dans un village où il se sentait seul, il a commencé à entretenir un journal. Il y mettait tout ce qui lui passait par la tête. Devenu par la suite journaliste dans une radio à Kédougou Carim Camara proposait à ses auditeurs des chroniques de manière régulière. Ainsi, l’écriture a toujours fait partie de son vécu. Et aujourd’hui, ce sont toutes ces expériences qu’il retrace dans son ouvrage intitulé ‘’Lettre à un inconnu’’. ‘’Nombreux sont les individus qui vivent dans la profonde solitude dans un continent dit de solidarité. Dorel, dont le cœur est devenu un cimetière de déceptions tant amoureuses qu’idéologiques, n’en peut plus de tout garder pour lui. Il décide de dévoiler son âme en peine sans détour, à travers une longue lettre destinée à chacun des lecteurs de ce roman’’, lit-on sur le quatrième de couverture du livre.
Les thématiques développées dans l’opus sont aussi diverses que riches. ‘’Avec un verbe propre au bas peuple, Dorel dévoile ses espoirs, ses rêves, confesse ses amours déçues et parle de relations nord-sud, de gestion tyrannique, de la condition de la femme et des maux de toutes sortes qui gangrènent le continent’’, indique-t-on toujours sur le quatrième de couverture. Aussi, considère-t-on ‘’cette lettre à un ami inconnu’’ comme ‘’un véritable cri du cœur et une ode humaniste’’.
Edité par l’harmattan Sénégal, ce livre de 100 pages relate de manière générale la vie à Kédougou et ses environs. Comme l’a relevé la préfacière Mariama Ndoye, l’auteur évoque dans le livre le quotidien des Kédovins. ‘’Kédougou est une zone aurifère mais l’or y a la couleur du sang’’, souligne-t-elle. Cela signifie que la vie n’y est pas toujours rose même si le sol contient le métal précieux. Et Carim Camara raconte tout cela à travers une écriture ‘’créative’’ et ‘’suggestive’’ tel que vu par la représentante de la Fondation Konrad Adenauer, Mme Bocandé.
BIGUE BOB