Publié le 21 Dec 2016 - 21:04
DEVELOPPEMENT DES ECONOMIES DE L’UEMOA

 Les banques invitées à jouer leur partition

 

Le ministre en charge du Budget, Birima Mangara, a appelé hier les banques au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à participer, de plus en plus, au développement économique des pays de l’espace communautaire. Il s’exprimait lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau siège de la Banque sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) à Dakar.

 

La présente décennie ouvre d’importants défis pour les banques, selon le ministre du Budget. L’un de ces défis concerne, d’après lui, l’évolution des normes bancaires. “Cette incontournable évolution appelle à une nécessaire mise à niveau des banques installées dans la sous-région et au sein de l’Uemoa. Les banques de notre zone monétaire devront de plus en plus participer au développement économique de nos sociétés en voie de croissance”, a affirmé hier Birima Mangara, devant les nouveaux locaux de la BSIC. Pour le ministre en charge du Budget, les besoins en financement des économies des pays de l’Union “ne pourront être facilités” que par une “plus grande implication” des banques et établissements financiers. Ce qui implique le relèvement significatif du taux de bancarisation des populations et le financement des projets structurants et porteurs de mieux être pour les sociétés en pleine mutation.

Aujourd’hui, le Sénégal s’affirme dans l’espace sahélo-saharien, comme un “ilot de paix et de stabilité”, selon le Secrétaire général de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad), Ibrahim Abani. “Mieux, à la faveur des pertinentes politiques lancées à l’initiative du Président Macky Sall, le Sénégal est en train de devenir la 2ème économie de l’Afrique de l’Ouest avec un taux de croissance évolutif de près de 7% en 2017.

C’est dire que pour les institutions financières et les investisseurs, le Sénégal recèle d’intéressantes opportunités à travers les grands projets en cours ou en instance de lancement”, a-t-il dit. M. Abani a ainsi saisi l’occasion pour inviter les banques à soutenir en particulier “l’ambitieux” programme du chef de l’Etat, à savoir le Plan Sénégal émergent  (Pse) et aussi à répondre aux sollicitations du secteur privé notamment les Petites et moyennes entreprises (Pme). “Je voudrais en particulier exhorter la BSIC à se distinguer, à jouer le rôle de Banque de développement, prescrit par les Chefs d’Etats et aussi à être active en matière de microcrédit en direction notamment des femmes et des jeunes entrepreneurs”, a-t-il ajouté.

Collaboration dans les activités bancaires

Le Sg de la Cen-Sad a rappelé que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a récemment lancé, en accord avec les autres banques de l’Uemoa, un dispositif opérationnel d’appui au financement des Pme et Pmi. Ce qui démontre, d’après lui, que l’institut d’émission a “bien compris” que la solidité de la monnaie à long terme dépend aussi du financement “sain et adéquat” de ces entreprises. Au-delà de la Bceao, le Secrétaire général de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) a invité toutes les autres institutions financières de l’espace à une coopération à et une totale collaboration dans les activités bancaires.

Pour sa part, l’Administrateur directeur général de la BSIC, Adama Diop, a rassuré que son institution entend poursuivre la densification de son réseau d’agences pour participer à l’amélioration du taux de bancarisation des populations sénégalaises et à l’inclusion financière. 

MARIAMA DIEME

 

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