Le préfet Mamadou Guèye prévient contre toute tentative de détournement

Recevant officiellement les semences d’arachides hier, le préfet du département de Tivaouane, Mamadou Guèye, a annoncé qu’il va veiller contre toute velléité de détournement des intrants agricoles destinés aux producteurs, en perspective de la campagne agricole 2024-2025.
À la tête de la commission de réception et de cession des intrants et semences, le préfet Mamadou Guèye a officiellement reçu les quotas de semences d’arachides et d’engrais de la commune de Tivaouane, hier. Ensuite, il a procédé au lancement public des opérations de distribution. Il en a profité pour réaffirmer sa détermination à lutter contre toute tentative de détournement des intrants et des semences agricoles.
Mamadou Guèye était accompagné des membres de la commission départementale de cession, dont le maire de Tivaouane Demba Diop Sy et s'est félicité du bon déroulement de cette activité. "Vous avez suivi avec nous et constaté toutes les étapes mises en œuvre pour la réception des intrants et un contrôle rigoureux de la qualité et de la quantité des semences d'arachide", a-t-il souligné.
Le préfet explique que la commission a choisi des sacs au hasard, dont les contenus ont été pesés et vérifiés pour s'assurer de leur qualité. Ce contrôle a confirmé que les semences respectaient les normes établies.
À Tivaouane, les quotas ont été répartis entre les quartiers. Chaque quartier, sous l’égide de son chef et de son comité, a effectué un "ciblage communautaire" des bénéficiaires. Le préfet relève par là une “démocratisation de l’accès aux semences” par l’implication des acteurs à la base dans le choix des bénéficiaires.
Ainsi, c’est seulement après cette procédure que les délégués de quartier viennent déposer les listes des bénéficiaires auprès des commissions. Dans la phase suivante, les bénéficiaires viennent "se présenter individuellement avec leur carte d’identité pour pouvoir enlever leur quota de semences".
Il faut noter qu’un pourcentage de plus de 20 % de semences est alloué aux femmes, en cohérence avec la directive gouvernementale. “Nous pouvons même dire qu’à Tivaouane, nous sommes allés au-delà de ce pourcentage", s’est félicité le préfet, ajoutant que les autorités se sont assurées que, déjà dans le ciblage au niveau des quartiers, les listes comportent au moins 20 % de femmes. Des quotas ont aussi été réservés aux groupes vulnérables que sont les handicapés et les jeunes.
Ainsi, en plus d’allouer des semences aux femmes, l’autorité administrative entend les aider à accéder à la terre, en relation avec les sous-préfets et les maires. "Tout ce qu’on attendait du chef de l’État a été acté aujourd’hui. Ce qui reste maintenant, c’est l’encadrement des femmes, pour qu’elles jouent correctement leur partition afin de faire de la souveraineté alimentaire une réalité au Sénégal", s’est réjouie la présidente départementale du conseil consultatif des femmes, Kiné Sy.
Le préfet de Tivaouane a, ensuite, rappelé les instructions gouvernementales portant sur un “suivi rigoureux“ de la campagne agricole, dans laquelle “l’État, plus que par le passé, a investi beaucoup de moyens”. D’où la nécessité de s’assurer que ces financements soient utilisés pour que l’objectif pour lequel ils ont été alloués soit atteint.
Babacar Dieng, un cultivateur venu de Santhiou Pire, après avoir reçu ses semences, a salué la “démarche historique” des autorités, disant n’avoir “jamais vu une distribution aussi démocratique".
NDEYE DIALLO (THIÈS)