84 796 vœux de 23 241 enseignants étudiés
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La Commission nationale consultative de mutation des enseignants s’est réunie durant ces huit derniers jours à Saly Portudal, pour se pencher sur les vœux de mutation des enseignants. A l’issue du conclave de cette commission populairement connue sous l’appellation de ‘’mouvement national’’, 4 578 enseignants ont été muté. Le ministre Dame Diop, qui présidait hier la cérémonie de clôture, l’a fait savoir.
Les résultats provisoires de la compétition du mouvement national des enseignants sont désormais connus. Pendant plus d’une semaine de conclave à Saly Portudal, les membres de la Commission nationale consultative de mutation des enseignants se sont penchés sur l’ensemble des dossiers déposés par les enseignants désireux de changer de poste et qui ont émis leur souhait sur la plateforme numérique du Mirador.
Au sortir des travaux, plus de 4 000 enseignants ont été mutés. Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion (MEFPAI) a indiqué que ‘’cette commission s’est penchée sur plus de 84 796 vœux émis par 23 241 enseignants (22 536 pour le ministère de l’Education nationale (Men) et 735 pour le MEFPAI) tous corps confondus, et a procédé aux attributions suivantes : 4 578 enseignants sont mutés en qualité d’adjoints dont 141 pour le compte du MEFPAI et 4 437 pour le Men ; 1 219 ont été nommés à des postes de responsabilité dont 24 pour le compte du MEFPAI et 1 195 pour le Men’’.
Dans ce cadre, il a mis l’accent sur de l’ascension des femmes qui constitue une particularité de cette session. ‘’Cette année, ce que je dois relever et qui me réjouit particulièrement, c'est le nombre important de femmes qui ont gagné des postes de responsabilité. Sur une projection d’environ 10 %, nous sommes arrivés à près de 20 % de femmes qui occupent aujourd'hui un poste de responsabilité dans le système éducatif. On s'en réjouit et on l'encourage, mais également, on félicite les femmes qui ont gagné ces postes de responsabilité. C’est 153 postes qui ont été attribués aux femmes dont 7 au profit du MEFPAI’’, a révélé le ministre.
Il considère que ‘’c'est une activité très inclusive, très démocratique qui réunit l'ensemble des acteurs du système qui, de manière démocratique et transparente, procèdent à des mutations, à des affectations par rapport au poste et aux responsabilités de l'enseignement. Une activité qui montre un peu la gestion transparente des personnes à enseigner dans le système éducatif’’.
Dame Diop a, par ailleurs, expliqué les critères déterminants qui ont présidé au dépouillement de ces vœux. ‘’Il y a plusieurs indicateurs dont, d'abord, le grade, l'ancienneté. Les syndicats, les personnes ressources, les techniciens des ministères étaient tous là pour pouvoir apprécier les critères qui sont établis, comment on peut faire pour gagner un poste ou pour ne pas gagner un poste’’, a assuré M. Diop.
Toutefois, précise-t-il, ‘’il y a une possibilité de recours pour tous ceux qui se sentent lésés. De manière très transparente, ils peuvent faire aussi des recours. Ils seront examinés’’.
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion a magnifié le temps record au cours duquel tous ces dossiers ont été étudiés. ‘’Ce mouvement est régi par un manuel de procédures que nous améliorons tous les ans. Il y a une bonne dizaine d'années, alors que j'étais directeur des Ressources humaines, on ne faisait pas moins de 30 jours pour faire ce travail. Là, aujourd'hui, avec l'utilisation à outrance de l'outil informatique qui rend beaucoup plus transparent, beaucoup plus flexible et beaucoup plus rapide, on est passé de 30 à 8 jours de travaux et nous sommes arrivé au même résultat’’, remarque-t-il.
Et de préciser : ‘’Donc, c'est une activité que nous allons, au fur et à mesure, améliorer pour une gestion transparente, pour un système éducatif apaisé. Comme on le rappelle souvent, sur instruction du président de la République, mon collègue de l'Education nationale, Mamadou Talla empêché, et moi-même, travaillons à apaiser le système éducatif, parce que c'est un système qui nous donne beaucoup de satisfactions, il faut le reconnaître. Mais c'est un système à parfaire.’’
IDRISSA AMINATA NIANG