Attentats à la bombe au Caire, 2 morts et plusieurs blessés
Le palais présidentiel égyptien est «la» cible du moment. Ce lundi matin, plusieurs bombes ont explosé à proximité du bâtiment, situé à l'est du Caire, faisant deux morts et plusieurs blessés.
Dans une première déflagration, un colonel de police a été tué et trois employés ont été blessés
Quelques minutes plus tard une seconde bombe a été découverte dans le jardin présidentiel. Elle a été toutefois désamorcée par les services de sécurité.
Enfin, une heure après la première explosion, un autre engin a explosé, toujours dans le même quartier. Des policiers tentaient de désamorcer la bombe quand cette dernière a explosé, tuant un officier et blessant plusieurs policiers. Un secouriste a eu la main arrachée.
L'alerte avait été lancée il y a quelques jours. Les jihadistes du groupe Ajnad Masr avaient en effet informé la sécurité de la présence de plusieurs bombes autour du palais. Ils avaient toutefois affirmé ne pas les avoir fait exploser afin d'éviter de tuer des civils.
La terreur règne depuis plusieurs jours dans la capitale égyptienne. Rien que la semaine dernière, cinq explosions se sont produites dans des stations de métro. Des bombes ont également visé un tribunal et un centre de télécommunication. Au total, les attentats ont fait deux morts et six blessés.
Une date symbolique
L'attentat de lundi survient un an après les manifestations monstres qui avaient destitué l'ex-président Mohamed Morsi, en juillet 2013. Les attaques se produisent également un mois après l'élection de l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi à la tête du pays. Ce dernier aurait récolté près de 96,9% des voix, selon les officiels.
Son ascension se fait toutefois au terme d'une forte répression, Abdel Fattah al-Sissi a en effet éliminé toute opposition, islamiste comme laïque et libérale.
Traque des islamistes
Depuis la chute de Mohamed Morsi, la répression des Frères musulmans, sa confrérie, s'intensifie chaque jour. Les autorités judiciaires ont récemment confirmé 183 peines de morts, dont celle du Guide suprême des Frères musulmans de Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet 2013, et condamné de 7 à 10 ans de prison trois journalistes d'Al-Jazeera accusés de soutien à la confrérie.
(leparisien.fr)