‘’Nous avons des projets dans la sous-région’’
Depuis le 1er septembre, RFM matin est en new version. Il n’y a pas que cette émission qui a connu un toilettage. La grille de programme est améliorée. Des journalistes et animateurs du groupe Futurs médias signent leur entrée à la radio tandis que c’est le grand retour pour d’autres comme Kouthia. Alassane Samba Diop revient sur tout cela dans cet entretien.
Quels sont les changements dans le programme de RFM ?
La radio Futurs médias a décidé, après de longs mois de réflexion, de concertations, d’échanges avec tous les travailleurs, de passer encore à une étape supérieure. Nous avons essayé d’apporter des changements, des innovations dans la matinale que nous faisons ici. Le constat qui a été fait est que la radio, c’est souvent le matin. Il faut donc le matin donner le maximum d’informations. A cette heure, les gens sont frais et réceptifs à l’information.
Nous avons changé et l’habillage de la radio et les rubriques. Nous avons voulu donner beaucoup plus de plus-value à la matinale qui est drivée par Babacar Fall, rédacteur en chef de la radio. On a décidé d’inviter des éditorialistes de renom comme Mame Less Camara, Diatou Cissé Coulibaly, Mbaye Sidy Mbaye, Mamadou Ibra Kâne, Pape Samba Kâne qui tous les matins viennent échanger leurs réflexions sur un sujet bien précis.
Il y a également de nouvelles rubriques comme celle sur la santé, le sport, ‘’La minute de Laye Diaw’’, etc. On a changé l’habillage avec une nouvelle musique composée par le grand Wôz Kaly. On a renforcé l’émission ‘’Xalaas’’ avec Ndoye Bane qui vient accompagner Mamadou Mouhamet Ndiaye et Boubacar Diallo. On fait un talk-show le matin, c’est-à-dire une émission très sérieuse mais assez relaxe pour permettre aux gens de prendre l’information. De 6h du matin à 8h, les rubriques sont en français. De 8h à 10h, on fait du wolof. Parce qu’on s’est dit dans la première tranche d’heures citée : ce sont ceux qui vont au bureau qui écoutent la radio.
On a aussi créé une rubrique qui s’appelle ‘’Allô Présidence !’’ Des comédiens du groupe Futurs médias tels que Ndiaye, Per Bu Xar, Doyen y participent. C’est une sorte de parodie. Le citoyen appelle la présidence pour exposer n’importe quelle doléance de façon intelligente. Cela permet de savoir que dans ce pays, souvent avec les Sénégalais, vous avez 10 millions d’entraîneurs, 14 millions de journalistes, 14 millions de commentateurs qui sont experts en tout. Cela aussi est une facette du Sénégal.
Quels sont les premiers feed back reçus et pourquoi tous ces changements?
Nous avons un retour assez intéressant des auditeurs qui estiment que cette matinale correspond vraiment à leurs besoins en termes d’informations, d’échanges. Je pense qu’il ne faut jamais dormir sur ses lauriers. Il faut toujours avoir un brin d’avance, respecter tout le monde. Savoir que ceux qui sont à vos côtés ou derrière vous réfléchissent et créent. Une innovation doit être permanente. Il faut toujours continuer à travailler. Cette nouvelle grille de programmes est accompagnée d’une campagne de communication et de marketing d’abord avec nos propres supports qui montrent les applications qui permettent de capter la radio très facilement sur tous les portables. Partout dans le monde on peut écouter la RFM. Ensuite, on a un partenariat avec Dakar Dem Dikk. Dans leurs bus, les gens écoutent la RFM. Et il y a un branding du programme qu’on a fait. On ne va pas s’arrêter là. On va continuer à innover.
L’année dernière, le grand toilettage concernait le RFM soir, un an après, presque rien n’a changé dans ce programme. Est-ce à dire que la bonne formule a été trouvée ?
Il y a des changements dans le RFM soir. Maintenant, dans nos éditions du soir, on prend un confrère qui a fait un article intéressant ou qui peut donner son point de vue sur un sujet bien déterminé. RFM soir, c’est déjà bien. Il y a beaucoup de Sénégalais qui aiment bien RFM soir parce que le soir, en rentrant chez eux à 22h, ils veulent écouter l’analyse de l’actualité du jour. On a un invité qui vient analyser l’actualité du jour. On a les éditions qu’on fait et qui sont classiques. On met aussi l’accent sur les reportages. Je pense qu’il est important aujourd’hui qu’on s’éloigne un peu de la politique pour faire des reportages sur des gens aux revenus moyens, pour qu’on puisse connaître les difficultés dans lesquelles ils vivent.
Au-delà de cela, quels sont les autres changements ?
Il y a Kouthia aussi qui est revenu à la radio et qui reprend ses émissions. Elles passent les samedis. Il y a Mame Fatou Ndoye et Dj Bouba qui sont aujourd’hui avec nous. Les dimanches de 17h à 21h, Mame Fatou présente ‘’Parlons Sport’’ avec Bouba. Ce dernier a créé aussi une émission qui s’appelle ‘’Top musique’’. Cela permet aux auditeurs d’écouter des musiques qu’on ne passe pas souvent dans nos radios. Il ne faut pas oublier qu’au Sénégal vit une forte communauté étrangère africaine. On a aussi créé une émission qui s’appelle ‘’Histo-géo’’.
C’est une émission qui parle de l’histoire du Sénégal. Tout le monde n’en parle pas. On connaît beaucoup plus l’histoire de la France et ses héros comme Faidherbe etc. que l’histoire du Sénégal, Lat Dior, etc. Pour la géographie, on va parler d’une ville, d’un pays, etc. Il y a l’émission ‘’Allô Sénégal !’’ au cours de laquelle nos correspondants interviennent pour nous parler de l’actualité dans les zones où ils se trouvent. Il y a ‘’Le tube du jour’’. On a aussi ‘’Bonne santé’’, des sujets culture, les guest-éditos. Il y a les invités du matin. On a démarré avec Mimi Touré. L’ambassadeur de la France est passé aussi.
Quelles sont les perspectives ?
D’abord, je voudrais rendre hommage à Youssou Ndour pour la confiance qu’il nous a faite et la direction du groupe Futurs médias incarnée par Mamadou Ibra Kâne et Birane Ndour. Je veux aussi rendre hommage à toute l’équipe, c’est-à-dire du vigile au plus haut niveau. Ce que j’aime bien à RFM, c’est l’esprit de famille, d’échanges. Nous sommes de la même génération. Le courant passe. J’estime que cela est très important dans une entreprise. Tout est discuté ici et rien n’est tabou. Moi, je prône le management participatif. L’important, c’est de faire encore avancer le groupe Futurs médias. Les projets que nous avons ne se limitent pas au Sénégal.
Nous avons des projets dans la sous-région. Nous pensons aujourd’hui que le groupe Futurs médias et surtout la radio RFM doit davantage se déployer à l’extérieur du pays. On est déjà très présent sur internet, très suivie par la diaspora qu’elle soit en Afrique ou en Europe. On a de très bons retours par rapport à la radio. Beaucoup nous appellent pour la crédibilité des informations qu’on donne. Cette confiance, on va davantage la renforcer en donnant des informations vraies et vérifiées. Il faut continuer à travailler et être professionnel jusqu’au bout des ongles.
BIGUE BOB