Réalité persistante en Mauritanie
Le président de l'Assemblée nationale mauritanienne et opposant Messaoud Ould Boulkheir a condamné lors d’une conférence de presse ce lundi à Nouakchott l’esclavage des noirs en Mauritanie en insistant sur une réalité niée au sommet Interdit depuis 31 ans l’esclavage est juridiquement criminalisé depuis cinq ans en Mauritanie. Selon Ould Boulkheir, qui s'exprimait dans le cadre d'une activité de la Convention pour l'alternance démocratique (CAP) créée par trois partis d'opposition la semaine dernière, "L'esclavage existe bien en Mauritanie, nous devons le reconnaître et éviter de le nier parce que cela nuirait à son éradication qui doit être l'oeuvre de tous" ajoutant "Tous les citoyens sont concernés par cette lutte, parce que tous, Maures, Pheuls, Soninkés ou Wolofs, ont pratiqué" l'esclavage, "et ont devoir de l'extirper si nous voulons un développement harmonieux et paisible de notre pays".
Celui qui avait été un des membres fondateurs du mouvement "Elhor", qui avait porté le flambeau de la lutte contre l'esclavage au début des années 1980 et fut, pour cela, plusieurs fois écroué et jugé a conclu en ces termes : "Il faut éviter de créer des haines dans les cœurs qui souffrent déjà de ce mal social", a-t-il conseillé, accusant "certains" d'utiliser l'esclavage pour saper l'unité du pays, sur la base de calculs très bas, purement pour des raisons politiques". Rappelons que la Mauritanie est une république islamique dans laquelle les noirs négroïdes font l'objet d'un ostracisme et d'un traitement digne des plus sombres heures de l'histoire coloniale du 19ème siècle. Cette réalité ne semble guère interpeller les défenseurs des noirs pourtant très actifs en Occident notamment en France souvent plus préoccupés par leurs intérêts personnels que pour mener les véritables combats là ou les ces réalités persistes.
(Koaci.com)