Publié le 6 Sep 2012 - 12:19
EXÉCUTIONS DES SÉNÉGALAIS EN GAMBIE

La voix discordante d' Ouza Diallo

 

 

S’il y a un Sénégalais que les exécutions des condamnés à mort en Gambie ne secoue pas, c’est bien l’artiste compositeur Ouza Diallo. ''Les exécutions des condamnés à mort sont normales en Gambie car, dit l'artiste, la peine de mort est appliquée dans ce pays. Elle est dans leur Constitution. Si c’était le Sénégal, je l’aurai combattue, car elle n’est pas inscrite dans notre Constitution''.

En conférence de presse à Guédiawaye, le chanteur a laissé entendre que la Gambie est un pays souverain. Son président a été élu démocratiquement, comme l’est celui du pays de la Teranga. ''Les États sont libres dans le choix de leurs options politiques, car la démocratie, c’est également le respect de la souveraineté des États, surtout dans le choix de leur politique intérieure'', a poursuivi le père de la pétillante chanteuse Adjouza.

L’auteur de ''Baye'' a aussi renouvelé son amitié sincère au chef de l’Etat gambien à qui il a demandé l’envoi d’un visa pour qu’il puisse lui rendre visite, dans les plus brefs délais, afin d’arrondir les angles entre ces deux pays frères. ''Je renouvelle mon amitié à Yaya Jammeh qui est un ami intime à moi. Je lui demande aussi de m’envoyer un billet d’avion, dans les plus brefs délais, afin que je puisse me rendre à Kanilaï et causer avec lui, dans le but de trouver une solution. Il n’est pas question que je m’immisce dans des affaires d’Etat, mais je suis le trait d’union entre le Sénégal et la Gambie. On ne force pas un président, mais on gagne sa sympathie'' a-t-il dit. Selon lui, ces exécutions sont loin d’être des sacrifices humains, s’il se fie à sa connaissance de l’homme fort de la Gambie ''qui ne parle que du Coran''.

L’artiste n’a pas raté les défenseurs des droits de l’Homme qu'il qualifie ''d’exécuteurs des injonctions des Occidentaux''. ''Les défenseurs des droits de l’Homme sont des cellules de l’Occident, dira-t-il. Le Tribunal pénal international est une épée de Damoclès. Au lieu de penser à un Tribunal pénal africain pour y juger nos dirigeants, les Occidentaux appliquent une politique de deux poids deux mesures''. Et de poursuivre : ''Les occidentaux prennent leurs télévisions pour nous influencer. Mais il faudra que les jeunes croient en cette Afrique noire, afin que les Africains perdent le complexe que les Occidentaux nous ont inoculé.''

CHEIKH THIAM

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