Une baisse de 30,4 % selon l’ANSD

D’après une note de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), au mois de mars 2025, les exportations du Sénégal ressortent à 411,6 milliards F CFA contre 591,7 milliards F CFA au mois précédent, soit une baisse de 30,4 %.
Au mois de mars 2025, les exportations du Sénégal ressortent à 411,6 milliards F CFA contre 591,7 milliards F CFA au mois précédent, soit une baisse de 30,4 %. Cette diminution, selon un document de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), s’explique par celle des ventes à l’extérieur d’huiles brutes de pétrole (-53,5 %), d’acide phosphorique (- 40,9 %), de ciment hydraulique (-36,6 %), de préparations pour soupes, potages, bouillons (- 29,0 %) et d’or non monétaire (-19,1 %).
Toutefois, la hausse des expéditions de phosphates (+81,3 %), de zirconium (+30,2 %), de titane (+25,5 %) et de légumes frais (+22,4 %) a limité cette baisse.
Comparées au mois de mars 2024, selon la même source, les exportations du Sénégal augmentent de 44,1 %. Leur cumul à fin mars 2025 s’établit à 1 386,1 milliards F CFA contre 865,1 milliards F CFA pour la même période de 2024, soit un bond de 60,2 %.
Les principaux produits exportés, au cours du mois de mars 2025, sont les huiles brutes de pétrole (141,0 milliards F CFA), l’or non monétaire (66,8 milliards F CFA), les produits pétroliers raffinés (44,9 milliards F CFA), les poissons frais de mer (16,8 milliards F CFA) et l’acide phosphorique (14,7 milliards F CFA).
Les clients dominants du Sénégal, au cours de la période sous revue, sont la République populaire de Chine (20,4 %), les Pays-Bas (12,8 %), le Mali (11,5 %) et la Suisse (8,8 %).
Les importations en hausse de 6,2 %
Les importations du Sénégal s’élèvent à 539,3 milliards F CFA au mois de mars 2025 contre 507,6 milliards F CFA le mois précédent, soit une hausse de 6,2 %. Cette progression résulte de l’augmentation des achats à l’extérieur des produits chimiques organiques et inorganiques (+108,6 %), des autres machines et appareils (+66,1 %), du riz (+8,6 %) et des produits pharmaceutiques (+6,7 %).
Cependant, le repli des importations de blé (-53,8 %), de camions et camionnettes (-48,6 %), d’optique horlogerie matériel scientifique (-32,5 %) et de métaux communs (-20,3 %) a atténué l’ampleur de cette évolution. Comparées au mois de mars 2024, les importations du Sénégal régressent de 9,2 %. Leur cumul à fin mars 2025 s’établit à 1 846,6 milliards F CFA contre 1 679,9 milliards F CFA pour la période correspondante de 2024, soit une hausse de 9,9 %.
Les principaux produits importés, en mars 2025, sont les produits pétroliers raffinés (106,8 milliards F CFA), les autres machines et appareils (77,6 milliards F CFA), les huiles brutes de pétrole (52,7 milliards F CFA), le riz (30,9 milliards F CFA) et les produits pharmaceutiques (15,9 milliards F CFA).
Pendant le mois sous revue, les fournisseurs du Sénégal sont essentiellement la République populaire de Chine (14,7 %), la France (11,5 %), le Nigeria (10,8 %), la Russie (5,2 %) et l’Inde (4,4 %).
Au mois de mars 2025, le solde de la balance commerciale s’établit à -127,7 milliards F CFA contre +84,0 milliards F CFA le mois précédent. Cette détérioration du solde résulte du creusement du déficit vis-à-vis du Nigeria (-57,6 milliards F CFA au mois de mars 2025 contre -6,2 milliards F CFA le mois précédent), de l’Espagne (-2,6 milliards F CFA contre 40,5 milliards F CFA) et de la Grèce (-16,3 milliards F CFA contre 0,4 milliard F CFA).
Cependant, la diminution du déficit vis-à-vis des Émirats arabes unis (-10,2 milliards F CFA au mois de mars 2025 contre -25,5 milliards F CFA le mois précédent), de la Thaïlande (-7,7 milliards F CFA contre -18,4 milliards F CFA) et de l’Égypte (-5,8 milliards F CFA contre -14,0 milliards F CFA) a limité l’ampleur de cette détérioration.
Le cumul du solde à fin mars 2025 s’établit à -460,5 milliards F CFA contre -814,9 milliards F CFA à la même période en 2024.
Ralentissement de l’inflation mondiale
Concernant, le taux d’inflation, il s’est établi à +0,8 % en 2024, en net recul par rapport à 2023 (+5,9 %) et 2022 (+9,7 %). Ce niveau de l’inflation s’explique, principalement, par l’évolution modérée des prix des denrées alimentaires et le recul de ceux des produits énergétiques, ainsi que par l’amélioration des chaînes d’approvisionnement.
Par ailleurs, le contexte régional et international a joué un rôle favorable, avec un ralentissement de l’inflation mondiale, estimée à +5,7 % en 2024 (après +6,8 % en 2023), contribuant ainsi à stabiliser les prix intérieurs.
Cependant, malgré cette décélération, les prix à la consommation au Sénégal se sont renchéris pour presque tous les biens et services, à l’exception de ceux liés au logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles, qui ont enregistré une baisse. Les principales contributions à l’inflation proviennent de l’augmentation des prix des fonctions de consommation suivantes : produits alimentaires et boissons non alcoolisées : +0,6 %, Biens et services divers : +3,6 %, services de restaurants et hôtels : +2,7 %, meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer : +2,1 % et les services de l’enseignement : +1,7 %.
Du point de vue de leur origine, la hausse des prix des produits destinés à la consommation des ménages s'explique par le renchérissement des produits importés (+4,9 %), tandis que ceux des produits locaux ont diminué de 1,1 % en 2024.
À cet égard, leurs contributions à l’inflation se sont établies, respectivement, à 1,9 et -1,1 point de pourcentage.
CHEIKH THIAM