Quatre féminités sur chevalet
Du 18 au 25 mars, cinq artistes dont quatre femmes vont exposer une partie de leurs œuvres au Cercle de l’union. En prélude à cet évènement, la propriétaire de la galerie Kemboury qui l’organise avec le Cercle de l’union a donné une conférence de presse en compagnie de deux des artistes. C’était au sein de la galerie même.
Elles s’appellent Kiné Aw, Kemboury Bessane, Khadidiatou Sow et Madeleine Devès Senghor. ‘’Quatre féminités sur chevalet’’, comme dit le critique d’art Massamba Mbaye. Elles vont être pendant quelques jours les vedettes sénégalaises des arts plastiques au féminin. Elles sont choisies par la galerie Kemboury et le Cercle de l’union pour montrer leur savoir-faire autour d’une exposition, du 18 au 25 mars.
Et ce sont les cimaises du Cercle de l’union qui recevront les œuvres de ces dames que le public pourrait rencontrer ce vendredi 18 mars au cours du vernissage de leur exhibition. Et même si les styles de travail des unes et des autres diffèrent, elles ont toutes su se réunir autour de l’essentiel : ‘’oxygène’’. C’est le thème choisi pour cette exposition qui entre dans le cadre de la célébration du mois de la femme. ‘’La femme est le véritable berceau de l’humanité. Elle porte la vie. Celle-ci commence à l’état embryonnaire. Elle ne se déclare que par le cri primal qui est aussi une véritable bouffée d’oxygène’’.
Ainsi, justifient les organisateurs le choix de ce thème. Aussi précisent-ils dans une note signée par le critique d’art Massamba Mbaye : ‘’Une femme qui peint, dessine, sculpte, modélise, crayonne, etc. crée, prolonge cette fraîcheur de la vie qui exorcise nos démons et écrit avec la couleur un hymne. L’hymne de l’espoir’’. Aussi, l’une des artistes prenant part à ce projet conforte Massamba Mbaye dans ses explications et les organisateurs dans leurs choix. ‘’C’est le meilleur thème et le meilleur titre que l’on pouvait choisir pour cette exposition. Car l’oxygène, c’est la vie et la femme, c’est la vie’’, philosophe Madeleine Devès Senghor. Par conséquent, ‘’les véritables traces d’oxygène sont à trouver dans les expressions diverses et variées de quatre femmes artistes visuelles (…). Et il s’agit bien d’équilibre avec le pendant de la femme, un homme Djibril Fall Diène.
Il est artiste sous-verre qui voit le monde à l’envers afin de mieux nous en restituer les contours finement ciselés à l’endroit’’, conclut Massamba Mbaye. Il décrit ici, à la fin, le seul homme qui prendra part à cette exposition dédiée aux femmes. En outre, au-delà des sous-verres de Djibril Fall Diène, les amoureux des arts plastiques qui visiteront l’exposition ‘’oxygène’’ pourront admirer les collages de Mme Senghor ou encore certains portraits de Kemboury Bessane. Il y aura un peu de tout surtout avec le marché de l’artisanat prévu au Cercle de l’union pendant la même période. En effet, la propriétaire de la galerie Kemboury, Thérèse Turpin Diatta, a annoncé la participation de femmes s’illustrant dans l’artisanat d’art. Elles exposeront et vendront leurs produits sur place. De cette manière sera ‘’présentée la femme et le savoir-faire de la femme’’, comme elle le dit.
BIGUE BOB