Les interviews payantes créent la polémique
C'est du jamais vu sur la Croisette. Il faudrait payer pour obtenir une interview de stars suivant une grille de tarifs différenciés en fonction du média, presse écrite ou télévision, ou de la nature du rendez-vous : tête à tête ou table ronde à plusieurs.
Des journalistes canadiens et allemands ont eu l'étrange surprise de se voir proposer Brad Pitt ou Nicole Kidman pour 3000 euros. Pour les plus jeunes stars Kristen Stewart ou Sam Riley, les tarifs sont plus bas : il n'en coûte que 1 200 euros.
C'est la société de distribution canadienne Alliance Films qui impose ces tarifs aux journalistes canadiens. Et ce, pour couvrir les surcoûts de la venue des stars à Cannes : location d'un jet privé, prise en charge du déplacement de l'agent, du coiffeur ou du maquilleur des célébrités.
Cette méthode inédite va à l'encontre de toutes les habitudes journalistiques. Il n'a jamais été question de rémunérer un acteur pour faire la promotion du film qu'il présente. La plupart des médias refusent de rentrer dans ce cercle infernal au nom de la loi d'airain de la presse, ne pas payer pour avoir accès à l'information.