Quand le 7ème art cherche à conscientiser les jeunes
Du 16 au 21 novembre 2015, Dakar abritera la deuxième édition du festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression. Face à la presse, hier, à Osiwa (open society institute for west Africa), Luc Damiba de Sem film, Didier Awadi du Studio Sankara, Elian Nyobé de l’Article 19 et Fou Malade de G-Hip Hop Guédiawaye ont tous réaffirmé leur volonté de participer à la conscientisation des jeunes.
‘’Quand la jeunesse africaine se met debout !’’ Tel est le thème retenu cette année pour le festival ciné droit libre, lequel a pour objectif d’éveiller et de conscientiser la jeunesse sur les droits humains et la liberté d’expression. ‘’Une jeunesse debout et consciente est capable d’innovation et de créativité. Cette jeunesse ne détruit pas, mais au contraire elle construit des espoirs possibles, des démocraties durablement fondées sur les droits humains et la liberté d’expression. Elle s’élève contre les injustices’’, a déclaré Luc Damiba, président de Sem films et co-organisateur du festival. Pour cette édition, sur 17 films sélectionnés, 16 seront projetés pour la première fois sur 11 sites à Dakar, dans la banlieue (Guédiawaye, Keur Massar) et dans des écoles professionnelles. Il y aura 6 invités de marque, 8 thématiques en débats, 24 séances de projections sur la formule ‘’un thème, un film, un débat’’, le tout pour un budget de 30 millions de F CFA.
Ainsi, pour Dj Awadi, ‘’le but du festival est de continuer à interroger les certitudes, à douter sur les préjugés tenaces, à discuter sur les questions qui fâchent, à donner la parole non seulement aux cinéastes, aux défenseurs des droits humains mais également au public pour que se produise un dialogue franc, direct et fécond’’. Et pour atteindre le maximum de jeunes Africains, une plate-forme de nouvelles formes de diffusion alternative de films est mise en place pour éviter toute tentative de censure. Car, ces films sont souvent qualifiés de ‘’politiquement incorrects’’. C'est-à-dire des films qui dérangent les consciences de certains leaders politiques.
A cet effet, pour la présente édition, les thématiques sont choisies suivant les actualités nationales, internationales et selon la disponibilité des films. Lesquels mettent en évidence le rôle des jeunesses africaines dans les alternances démocratiques comme au Sénégal et au Burkina Faso. Mais aussi la cyber surveillance de nos communications électroniques après les révélations de Edward Snowden, la place de nos étoiles noires pour un panafricanisme réel autour de Ousmane Sembène, Thomas Sankara…, les droits des femmes et la justice internationale : le viol de guerre, les révisions des constitutions en Afrique ; le droit à la santé : Ebola en Afrique de l’Ouest, et les changements climatiques et les droits humains.
Le festival se déroulera en 5 écrans : les projections-débats, le grand forum et les dix minutes pour convaincre, les masters class, les projections spéciales dans les écoles professionnelles (soit 4 écoles). Pour l’écran 5, il y aura un concert des ‘’grandes gueules’’ pour clôturer l’événement.
AIDA KANE (STAGIAIRE)