Publié le 9 Dec 2014 - 22:37
FESTIVAL DU FILM DOCUMENTAIRE

Saint-Louis, capitale du cinéma africain

 

Organisé dans le cadre du programme Africadoc et conjointement avec les 12èmes  rencontres de coproduction annuelles, le festival du film documentaire a réuni cette année à Saint-Louis des réalisateurs et producteurs de 13 pays africains et des diffuseurs de télé.

 

Les rideaux sont tombés sur le festival du film documentaire africain de Saint-Louis. Cette première édition a connu un grand succès, selon les organisateurs, car près de 50 films documentaires ont été projetés dans les écoles et autres espaces publics de Saint-Louis. D’ailleurs le choix porté sur la ville de Mame Coumba Bang est loin d’être fortuit vu son passé historique. Ainsi la cité va-t-elle bénéficier des retombées de ce festival. Et selon M. Jean Marie Barbe, membre du comité de l’organisation de ces rencontres documentaires, il est prévu une industrie de l’audiovisuel à Saint-Louis.

En effet, Afridoc (Rencontres Africaines du documentaire) souhaite y bâtir  un outil, une industrie de l’audiovisuel pour en faire un lieu de rayonnement intellectuel au sens où ‘’les images qui seront produites sur cette terre couvée par le fleuve et la mer vont illuminer les écrans africains et ailleurs’’. A l’en croire,  il s’agira de mettre en place des studios pour doubler les films dans les langues nationales.

‘’Il faut que les images d’Afrique soient vues par les Africains’’, a soutenu Jean Marie Barbe. Les initiateurs de préciser que  le choix de la ville tricentenaire pour mettre en œuvre ce projet n’est pas hasardeux. ‘’Saint-Louis a une âme, c’est un creuset de la culture religieuse, universitaire, créative et artistique. Cette âme doit rayonner et franchir le pas du 21ème siècle et devenir l’un des lieux où l’image numérique va se développer’’, a ajouté  Maty Kane Guèye d’AFRIDOC.

Au dernier jour du festival, des documentaristes ont été primés.

Le film ‘’Une simple parole’’ réalisé par Khady et Mariama Sylla, récemment primé à Hollywood, a été projeté lors de la soirée de clôture. Cette production est axée sur la tradition orale, le questionnement, le devenir de l’humain, le retour vers l’enfance et les humanités. Pour Mariama Sylla, cette distinction prouve que les réalisateurs peuvent travailler chez eux et exporter leurs œuvres. Trois prix ont été décernés aux lauréats désignés par le jury international à l’issue d’une compétition à laquelle avaient participé plusieurs réalisateurs africains.

Le grand prix long métrage est allé à deux documentaires : ‘’Examens d’État’’ réalisé par le congolais Dieudo Hamadi et ‘’Chantier A’’ de Tarek Sami, Lucie Dèche et Karim Loualiche. Le prix moyen-métrage a été attribué au Burkinabé Charles Auguste Koutou, avec son film intitulé ‘’Ma Mort m’appartient pas’’. Ce festival a été organisé dans le cadre du programme Africadoc et conjointement avec les 12èmes rencontres de coproduction annuelles.

Il a réuni cette année des réalisateurs, producteurs africains et européens et des diffuseurs télé.

Fara Sylla (Saint-Louis)  

 

Section: 
CONTRÔLE DES TERRITOIRES, TRAFICS, DÉCISIONS ÉTATIQUES, CHANGEMENT CLIMATIQUE… : Ces facteurs de standardisation des peuples nomades
JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN : À Kolda, les enfants appellent au respect effectif de leurs droits
PROJET MUSLAB - MÉMOIRE VIVE : La valorisation du patrimoine sénégalais
60 ans Sorano
ASSISES NATIONALES DES MÉDIAS : Les grandes lignes du rapport final
ASSISES DES MÉDIAS AU SÉNÉGAL : Un tournant incertain pour une presse en crise
14ᵉ ANNIVERSAIRE DE Y EN A MARRE : Afrikki pour finir en beauté
SODAV : Un bilan encourageant, des défis à relever
RAPPORT ANNUEL SODAV 2024 : Des résultats en hausse malgré des défis financiers à maîtriser
Édito Commun : Face au monstre, des concertations en trompe-l’œil ?
INDUSTRIES CULTURELLES ET CRÉATIVES : Cinq projets révélés, cinq talents célébrés
KOLDA - LUTTE CONTRE LA PRATIQUE DE L’EXCISION : Les populations situées le long de la frontière ciblées
CRISE ENTRE ISRAËL ET LA PALESTINE : L'appel au calme lancé par l'ambassadeur Yuval Waks
LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE MONSIEUR, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET À MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE : L'Etat va-t-il continuer à rester impassible face à la situation catastrophique de la presse sénégalaise ?
CTD Diamant Noir : Une plume intelligente au service du rap
GACIRAH DIAGNE, PRÉSIDENTE ASSOCIATION KAAY FECC, DIRECTRICE ARTISTIQUE FESTIVAL KAAY FECC : “Le secteur de la danse a besoin d'un changement concret, d’un nouveau départ”
SAINT-LOUIS : Le souffle du jazz fait vibrer la ville dès la première soirée
FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ : La cité de Ndar, capitale mondiale du jazz
DROIT D’AUTEUR ET STREAMING : Des pays de l’UEMOA tracent leur voie
FESTIVAL ITINÉRANT DES CINÉMAS AFRICAINS DE CATALOGNE Des acteurs culturels appellent à la réouverture des salles de Ndar