Les scènes Off révèlent de jeunes ‘’génies’’ de la musique
A quelques heures de la clôture de la 29e édition du Festival international de Jazz de Saint-Louis, le comité d'organisation et ses partenaires dont la Bicis-BNP Paribas ont fait face à la presse pour l'évaluation de l'événement. Si, sur la scène In, installée à l'Institut français, les férus du jazz ont suivi de belles prestations de groupes nationaux, à l'exception du Malien Vieux Farka Touré, le grand public saint-louisien a découvert, via les scènes Off, des talents au Prytanée militaire avec les enfants de troupe et à Ndiolofène avec les élèves du koriste Abdoulaye Cissoko.
Après avoir marqué de son empreinte le Festival international de Jazz de Saint-Louis, le koriste Abdoulaye Cissoko a profité de ces grands moments de culture pour présenter au public le travail de son école de kora. Un remarquable travail produit par des jeunes filles et jeunes garçons. Pour le virtuose de la kora, l’initiative de l’école Le Kordaba a pour objectif d’enseigner aux jeunes la maîtrise de cet instrument typique de la musique africaine longtemps réservé à la caste des griots. Ajoutant qu’il faut un certain nombre d’années, pour bien manier la kora. C'est la raison pour laquelle, a-t-il signalé, il faut initier très tôt l’enfant à la kora.
"Le résultat du travail des enfants est plus que satisfaisant. Ils ont présenté d'excellentes choses qui ont émerveillé les visiteurs. Donc, on ne remerciera jamais assez la collaboration avec les responsables de la Bicis qui, au-delà du partenariat, sont des amis qui nous soutiennent", a déclaré Laye Cissokho.
Impressionné par les belles notes distillées par les jeunes élèves koristes et le produit présenté au public, le DG de la Bicis, partenaire de l’école Me Kordaba, a magnifié le travail réussi par Abdoulaye Cissoko. ‘’On ne mesure pas toujours tout ce qu’il y a d’engagement personnel, d’émotion, de maintien et de transmission d’une culture. Ce à quoi nous venons d'assister est tout simplement magnifique. C’est une fierté de s’associer à cette perpétuation de la tradition, surtout avec de jeunes enfants pour que la kora ne se perde pas’’, a soutenu l’un des représentants des structures partenaires, avant de réaffirmer leur soutien à la culture en général et au jazz en particulier.
‘’Le festival de Saint-Louis et des projets comme celui d’Abdoulaye Cissokho seront toujours accompagnés par la Bicis et la fondation, pour faire perdurer ces activités culturelles’’, a-t-il ajouté.
La master class du prytanée militaire de Bango
Toujours dans le cadre des activités Off du festival, le prytanée militaire de Bango a accueilli, pour la 12e année consécutive, la master class. Une occasion pour l’orchestre des enfants de troupe de montrer tout leur savoir-faire en concert, avec des musiciens venus d’ailleurs. Avec le groupe Jamm Jazz, l'orchestre des enfants de troupe a tenu en haleine le public par des notes venues d'ailleurs. Du reste, ce sont des salves d’applaudissements qui ont accompagné la fin de leur prestation.
"Grâce au soutien de la Bicis, de la fondation BNP et de l’association des anciens enfants de troupe, les éléments de l’orchestre se sont bonifiés avec de nouvelles notes, en partageant des moments privilégiés avec des grands noms de la musique. Pourtant, pour cette année, ce n'était pas évident pour plusieurs raisons. La Covid-19 est passée par là. Les musiciens sont restés pratiquement un an sans répéter. Ensuite, on vient de boucler les compositions. Malgré tout, l'orchestre a rendu une copie propre. Nous les félicitons de même que les partenaires pour leur soutien", a expliqué le colonel Papa Alioune Dièye, Commandant de l'école du Prytanée.
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis)