Publié le 11 Sep 2020 - 05:45
FINANCES PUBLIQUES

1 533,2 milliards des ressources mobilisées en fin juillet

 

Les ressources mobilisées, à fin juillet 2020, sont évaluées à 1 533,2 milliards, soit une hausse de 3 %, en glissement annuel. C’est ce que révèle le point mensuel de conjoncture publié hier par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). Quant aux dépenses, elles se sont établies à 2 568,9 milliards, contre 2 098 milliards un an auparavant. Ainsi, le solde budgétaire est estimé en déficit de 1 035,6 milliards, contre un déficit de 609,2 milliards à la même période en 2019.

 

Le point mensuel de conjoncture est publié hier par les services de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). Il indique qu’au terme des sept premiers mois de 2020, l’exécution budgétaire s’est traduite par une évolution modérée des ressources, associée à une exécution soutenue des dépenses publiques.

En effet, le document informe que les ressources mobilisées à fin juillet 2020, sont évaluées à 1 533,2 milliards, soit une hausse de 3 % en glissement annuel. Quant aux dépenses, elles se sont établies à 2 568,9 milliards à fin juillet 2020, contre 2 098 milliards un an auparavant, soit une hausse de 22,5 %.

En conséquence, le solde budgétaire est estimé en déficit de 1 035,6 milliards à fin juillet 2020, contre un déficit de 609,2 milliards à la même période en 2019. ‘’A fin juillet 2020, les ressources sont constituées de recettes budgétaires (1 377 milliards), de dons (136,1 milliards) et de recettes exceptionnelles (20,2 milliards). En glissement annuel, les ressources ont progressé de 44,4 milliards, à la faveur des dons. Ces derniers sont estimés, globalement, en hausse de 69,5 % par rapport à la même période en 2019, pour se situer à 136,1 milliards, en liaison avec la progression de l’appui des bailleurs’’, précise la même source.

Par contre, la DPEE souligne que les recettes budgétaires se sont contractées de 2,2 %, pendant la période, par rapport à la même époque en 2019. ‘’Cette baisse est imputable principalement à sa composante fiscale (1 289,6 milliards) qui a baissé de 2,6 %. Le repli des recouvrements des recettes fiscales est induit par la baisse de l’impôt sur les revenus, l’IRVM/IRC, la TVA intérieure pétrole, les taxes spécifiques et les droits de timbre qui se sont contractés respectivement de 12,1 milliards, 2,6 milliards, 4,4 milliards, 10,9 milliards et 5 milliards pour s’établir à 218,9 milliards, 29,6 milliards, 6,2 milliards, 104,5 milliards et 8,9 milliards à fin juillet 2020.

De même, les droits et taxes mobilisés par la douane, notamment la TVA import (228,9 milliards) et les droits de porte (147,3 milliards) se sont contractés respectivement de 10,4 % et 13,3 %’’, explique la Direction de la prévision et des études économiques.

En revanche, le point conjoncturel révèle que l’impôt sur les sociétés, estimé à 202,1 milliards, la TVA intérieure (hors pétrole) qui est à 195,2 milliards et le FSIPP évalué à 24,2 milliards ont atténué cette tendance baissière avec des hausses respectives de 6,5 milliards, 39,7 milliards et 14 milliards.

Concernant les dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 2 568,9 milliards en fin juillet dernier, contre un montant de 2 098 milliards un an auparavant, soit une hausse de 471,9 milliards. ‘’Cette situation reflète les hausses combinées des dépenses courantes et d’investissement qui se sont confortées respectivement de 25,7 % et 16,8 %. Les dépenses courantes sont évaluées à 1 665,6 milliards contre 1 325 milliards à la même période en 2019. Cette hausse est soutenue par la masse salariale (478,7 milliards) et les transferts et subventions (781 milliards) qui ont progressé respectivement de 17 % et 86,7 %’’, lit-on dans le document. Toutefois, cette orientation est atténuée, d’après la même source, par la réduction des intérêts sur la dette qui se sont repliés de 5,7 milliards pour s’établir à 197,5 milliards.

Pour ce qui est des dépenses d’investissement, elles sont estimées à 903,2 milliards, en hausse de 16,8 %, à la faveur des investissements sur ressources intérieures de 521,5 milliards et sur ressources extérieures qui sont de 381,8 milliards.

Progression de la masse monétaire en juin 2020

Il ressort également de la revue mensuelle conjoncturelle de la DPEE qu’à fin juin 2020, la situation estimée des institutions de dépôts, comparée à celle de la fin du mois précédent, fait résulter une expansion de la masse monétaire. En contrepartie, une augmentation des actifs extérieurs nets et un dégonflement de l’en-cours des créances intérieures sont notés sur la période. ‘’La masse monétaire a progressé de 50,3 milliards, en variation mensuelle, pour atteindre 5 864 milliards, à fin juin 2020. Cette évolution est perceptible à travers les dépôts transférables qui ont augmenté de 77,3 milliards pour s’établir à 2 802,7 milliards et la circulation fiduciaire (billets et pièces hors banque) qui a progressé de 8 milliards pour ressortir à 1 380,6 milliards, à fin juin 2020. Quant aux autres dépôts inclus dans la masse monétaire, ils ont baissé de 35 milliards, se fixant à 1 680,7 milliards’’, rapporte la DPEE. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 435,6 milliards ou 8 %, à fin juin 2020.

Au même moment, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts se sont situés à 1 815,4 milliards, en hausse de 48,1 milliards ou 2,7 % par rapport à la fin du mois précédent. Cette situation est justifiée par l’amélioration de la position extérieure nette de la Banque centrale. Celle-ci est passée de 135,8 milliards, pour s’établir à 1 283,8 milliards. Quant aux banques primaires, elles ont enregistré une diminution de 87,6 milliards de leurs avoirs extérieurs nets qui sont arrêtés à 531,7 milliards pendant la période sous-revue. Comparativement à fin juin 2019, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts ont augmenté de 35,6 milliards ou 2 % à fin juin 2020.

Il faut relever également l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts qui s’est dégonflé de 19 milliards, entre fin mai et fin juin 2020. Ainsi, il s’est chiffré à 5 438,1 milliards, du fait des créances sur l’économie (-17,2 milliards) qui se sont situées à 4 477 milliards et des crédits nets à l’Administration centrale. Ces derniers sont également ressortis en baisse de 1,9 milliard, en variation mensuelle, pour s’établir à 961,1 milliards, à fin juin 2020. En glissement annuel, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 443,2 milliards ou 8,9%, à fin juin 2020.

MARIAMA DIEME

 

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