Publié le 20 Feb 2015 - 09:14
FRANCE

La motion de censure contre le gouvernement rejetée

 

Sans surprise, les députés français ont rejeté ce jeudi 19 février la motion de censure contre le gouvernement de Manuel Valls. Mais le réveil pourrait être douloureux pour un exécutif désormais menacé de paralysie.

 

Pour faire voter la motion de censure, il fallait atteindre la majorité absolue, soit 289 voix. La motion n’en a recueilli que 234, UMP, UDI, FN et Front de gauche réunis. Cette motion avait été déposée par plusieurs groupes parlementaires, en réaction à l'utilisation de l’article 49-3 par le gouvernement pour faire passer en force la loi Macron.

Si cette motion de censure portait sur toute la politique économique du gouvernement, Christian Jacob, le président du groupe UMP, a surtout dans son discours critiqué la loi Macron. « Une loi entre pas grand-chose et rien du tout, a-t-il estimé. Une loi issue d’un robinet d’eau tiède ». Christian Jacob a aussi dépeint un Manuel Valls contraint de marchander avec sa majorité comme un président du Conseil de la IVe République. Tout le contraire de la posture d’autorité revendiquée de Manuel Valls.

Comme à son habitude, le Premier ministre a cet après-midi dramatisé l’enjeu. « Nous sommes sur le fil du rasoir, a-t-il prévenu. Il y a deux réponses possibles : celle du gouvernement, ferme, généreuse ; celle qui tourne le dos à nos valeurs, celle de l’extrême droite. » Cette passe d’armes s’est déroulée dans un hémicycle très clairsemé, surtout à gauche.

En raison du rejet de la motion de censure, la loi Macron est désormais considérée comme adoptée en première lecture. Manuel Valls a quitté l’Assemblée nationale sourire aux lèvres avec cette formule : « Eh bien on continue ».

« Il va falloir vivre après cette motion de censure »

Le chef du gouvernement a eu beau plastronner et répéter « Il n'y a pas de majorité de rechange », le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, a prévenu jeudi : « Il va falloir vivre après cette motion de censure ».

Ce ne sera pas facile avec les crises de nerfs chez les socialistes qui se déchirent, frondeurs contre légitimistes. Avec la crise tout court avec les partenaires. Les communistes ont voté la motion de censure. Les écologistes sont en révolte contre la loi Macron. Et tout cela intervient à un peu plus d'un mois des élections départementales. Dans la majorité, on s'attend à des résultats calamiteux et de nouveaux règlements de compte fin mars lors des élections départementales.

Dans ce climat sous haute tension, quelle est la marge de manœuvre pour faire voter des réformes ? Celle sur le dialogue social, par exemple, prévue avant l'été ? Un poids lourd du gouvernement pointe, dépité : « Ça va être le même cirque ».

(Rfi.fr)

 

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