Publié le 31 Jan 2018 - 22:37
GESTION SUBVENTION ET AIDE

Abdou Latif Coulibaly veut la transparence

 

Afin de mettre de l’ordre dans l’attribution des subventions par le ministère de la Culture, mais surtout pour plus de transparence dans la gestion de ces dernières, Abdou Latif Coulibaly change tout. Il faut désormais répondre à des appels à candidature trimestriels pour pouvoir en bénéficier et justifier après chaque centime reçu.

 

Lors de l’installation, hier, des commissions Copie privée et Rémunération au ministère de la Culture, le ministre a profité de la présence de représentants d’associations professionnelles pour les sensibiliser. De nouvelles méthodes sont prises dans la manière d’accorder des appuis. Qu’ils soient financiers ou matériels. Ceci, pour une gestion plus transparente des différents fonds que gère ce département.

‘’Le ministère de la Culture consacre une part importante de son budget en aide directe aux actions culturelles portées par les associations, les collectivités, les entreprises privées et les particuliers’’, lit-on dans un dépliant expliquant les nouvelles manières d’octroi de ces dites subventions. Monsieur Coulibaly est d’avis que c’est aux acteurs de les aider dans cette recherche de transparence. C’est pour cela que des canaux sont établis pour les subventions. ‘’Quatre-vingts pour cent des lettres que nous recevons sont des demandes de subvention. 

Désormais, on a institué un agenda pour recevoir les demandes. Pour le premier trimestre de 2018, elles peuvent être envoyées entre le 1er janvier et le 29 février à 17 h. Passées ces dates, aucune demande ne sera acceptée’’, a dit sur un ton ferme Abdou Latif Coulibaly. Procéder de la sorte va leur permette de pouvoir étudier avec plus de ‘’distance’’ et de ‘’sérénité’’, à l’en croire, toutes les demandes formulées. Ainsi, un comité composé d’agents du ministère de la Culture et d’acteurs culturels, sur la base des dossiers retenus, jugera lesquels méritent d’être appuyés. Pour soumissionner, il faut une fiche décrivant précisément l’action ou le projet mené, un budget prévisionnel, une copie scannée du relevé d’identité bancaire au nom de la structure, un ninea, le dossier de demande de subvention ainsi qu’une attestation de police d’assurance maladie ou d’affiliation à une mutuelle reconnue au Sénégal. Cette dernière exigence est nouvelle et est généralisée à toutes les demandes, qu’elles soient adressées au Fonds de développement des cultures urbaines (Fdcu) ou au Fonds de promotion à l’industrie cinématographique et audiovisuelle ou encore au Fonds pour l’édition.

‘’On ne peut pas venir demander une subvention aujourd’hui pour faire une activité et revenir solliciter le ministère parce qu’on a un rendez-vous médical. Désormais, il faut souscrire à une mutuelle de santé du pays pour espérer être soutenu’’, a prévenu Abdou Latif Coulibaly. Il a ajouté que les requêtes formulées doivent l’être dans le cadre des appels à candidatures dont le deuxième de l’année 2018 sera lancé le 1er mars. Il sera clôturé le 30 avril à 17 h. Suivra le troisième le 2 mai qui ira jusqu’au 20 juillet. Le dernier appel sera ouvert le 1er août et clôturé le 20 octobre. Aussi, exige-t-on, ‘’toutes les demandes devront être déposées au centre culturel régional où se réalise l’évènement objet de l’appui sollicité, qui les achemine, par voie hiérarchique, à la Direction des arts du ministère’’. 

Non sans préciser que pour ‘’les évènements comprenant plusieurs dates dans plusieurs régions, les demandes seront adressées à la région d’attache du porteur d’initiative’’. Enfin, après tri, la liste des bénéficiaires sera publiée ‘’par les voies les plus appropriées pour une large diffusion’’, assure-t-on. Ces bénéficiaires devront, après, présenter un rapport d’activités accompagné d’un compte rendu financier. La manifestation va être évaluée suivant le modèle de financement présenté lors de la demande de subvention. ‘’Le ministère contrôle alors la conformité de l’utilisation des sommes pour la mener. Si le projet concerné n’est pas mené à terme ou ne respecte pas les termes de la convention, le ministère est en droit d’exiger le reversement de la somme reçue’’, annonce le dépliant explicatif.

BIGUE BOB

 

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