Pourquoi nous devons faire confiance au Président Macky Sall
Les Sénégalais font face à une hausse des prix des denrées alimentaires depuis quelques semaines. Une situation qui n’est pas cependant singulière à notre pays puisque c’est une crise qui touche tous les continents et, bien sûr, particulièrement les pays pauvres dont ceux de l’Afrique. Il faut souligner que cette flambée des prix des denrées alimentaires a déjà fait son lit dans la sous-région depuis mars dernier. Le Programme alimentaire mondial (PAM) avait même alerté sur les risques d’une « catastrophe alimentaire » causée par les effets de la covid-19, surtout par la fermeture des frontières et d’autres mesures de restriction qui ont contribué à bloquer ou à ralentir l’alimentation des marchés en produits alimentaires.
C’est donc malheureusement arrivé, et il ne pouvait en être autrement face à une pandémie et ses effets que même les plus puissants ne maîtrisent pas. En de telles circonstances, il y a lieu de se souder davantage comme notre vaillant et résilient Peuple a toujours su le faire. Notre « commun vouloir de vie commune » a encore tout son sens dans ce contexte, comme nous l’avons eu à le prouver au début de la pandémie. Car, quand le prix du sucre, de l’huile, du riz… est en hausse, il ne l’est pas que pour l’opposition ou pour le pouvoir. Il l’est pour nos frères, nos sœurs, nos enfants, nos parents.
Le Sénégal au cœur
Nous devons tout de même être rassurés pour avoir un Gouvernement et surtout un Président de la République à l’écoute de son Peuple et qui en ressent ses pulsions parce qu’il a « Le Sénégal au cœur ». Voilà pourquoi depuis le début de la flambée des prix des produits alimentaires, Son Excellence le Président Macky Sall , comme à son habitude s’est retroussé les manches pour apporter assistance, soutien et réconfort à ses concitoyens, notamment les plus vulnérables. Ce n’est point une surprise d’ailleurs puisqu’il l’avait déjà fait dès l’apparition des premiers cas de covid-19 en 2020 avec son Plan de résilience économique et social (PRES). C’est ainsi qu’il a, dans l’immédiat, débloquer 69 Milliards de francs pour l’acquisition de produits alimentaires dans un contexte de tension mondiale.
1 1 00 000 ménages ont bénéficié de kits de riz, de sucre, de lait, de savon, de pâtes alimentaires. On ne peut nier le soulagement ressenti, le stress évacué par des familles embarrassées. C’est également sa fibre de père de famille et de père de la Nation qui l’a motivé à anticiper la souffrance des familles avec la prise en charge par l’Etat des factures d’eau et d’électricité des abonnés de la tranche sociale. De même, alors que la baisse des cas de contaminations et de décès de la première et de la deuxième vague avaient autorisé l’espoir d’une reprise des activités économiques, l’Etat du Sénégal avait lancé un Plan de relance de l’Économie. Le Plan d’actions prioritaire ajusté et accéléré (PAP2A) a malheureusement été ralenti par une troisième vague plus meurtrière, plus contagieuse qui a freiné une cadence pourtant bien maîtrisée. Mais le Gouvernement a su faire face en limitant les dégâts par une campagne de vaccination qui, il faut le dire, a aussi coûté cher avec l’acquisition de doses.
La politique sociale de proximité et d’équité
Tous ces efforts sociaux ont été le choix d’une politique sociale, de proximité et d’équité, comme le sont les différents programmes et plans du Président depuis son accession au pouvoir. C’est le cas des bourses de sécurité familiale, de la Couverture maladie universelle et d’autres encore. Voilà pourquoi sa réponse diligente à cette hausse des prix des produits alimentaires est sans surprise. L’Etat a décidé de renoncer à des taxes qui pesaient sur certains produits alimentaires, entraînant une baisse des recettes de 47 milliards de francs Cfa d’ici la fin de l’année. Un grand soulagement puisque les prix sont en train d’être stabilisés. Cette crise sanitaire a donc déréglé nos économies fragilisées par une dépendance à l’Extérieur, notamment pour les céréales. C’est le cas du riz avec les pays fournisseurs comme ceux de l’Asie, d’où est partie la covid-19 ou encore de l’Amérique latine, le Brésil, précisément, qui a été durement frappé par la pandémie. Tous ces aléas ont provoqué une dérégulation de la production et de la commercialisation qui a eu des répercussions sur le continent.
Changeons nos habitudes
C’est difficile à dire quand il s’agit d’une catastrophe comme la covid-19, mais à quelque chose malheur est bon. Cette pandémie devait être un déclic pour notre société piégée par ses mauvaises habitudes. La coordination nationale des femmes de Benno Bok Yakaar, dirigée par la Présidente Ndeye Marieme Badiane, en synergie avec des femmes leaders de la société civile, avait tenté d’apporter des solutions, même conjoncturelles, comme « Stop cérémonies » et « E-cérémonies » pour à la fois limiter les déplacements mais aussi les gaspillages. D'aucuns n'avaient pas bien cerné la pertinence et l'opportunité d'une telle initiative. Pourtant l’Eglise a adopté des mesures similaires en préconisant la présentation de condoléances par téléphone par exemple. Et plus récemment, c’est un ministre de la République qui a célébré le mariage de son fils via la plateforme Zoom. C’est de la même manière que la consommation du riz, devenu une habitude, culturelle, doit faire l’objet d’une remise en question. D’abord en mettant définitivement fin à ces importations. Mais bien évidemment cela devra passer par une politique d’autosuffisance alimentaire. Les efforts du Gouvernement dans ce sens sont à saluer, même s’il faut accélérer cette dynamique. Il est clair que le salut de notre Economie est dans la promotion « produire local » et du « consommer local ».
Adji Diarra Mergane Kanouté,
Députée à l’Assemblée Nationale
Présidente de l'Union pour le Développement du Sénégal (UDS/A)