La demoiselle B.H., perdue par les résultats de l’autopsie
Les pandores de la Brigade de recherches de la gendarmerie de Thiès ont interpellé la demoiselle B. H. qui a tué son bébé par strangulation, après 9 mois de grossesse. Les résultats de l’autopsie l’ont enfoncée.
A la fin du mois de décembre dernier, la demoiselle B. H. a mis au monde une fille. Durant ses neuf mois de grossesse, elle ne s’était jamais présentée dans un service de santé pour des visites prénatales. En sus de cela, elle s’est débrouillée pour cacher sa grossesse à toute sa famille et à ses voisins. Arrivée à terme, selon nos informations, elle a accouché, seule, dans sa chambre et sans assistance. Ensuite, ayant pris peur, elle a fait appel à sa tante qui loge dans la même maison pour qu’elle l’aide à se relever. Prise de court par le spectacle qui s’offrait à ses yeux, la dame a constaté que l’enfant ne vivait plus.
S’étant remise de ses émotions, elle l’a aidée à transporter le bébé à l’hôpital régional de Thiès, pour les constats d’usage.
Une fois sur place, les toubibs l’ont consultée et ont eu des soupçons sur la cause réelle de la mort de l’enfant. Ce faisant, renseignent nos sources, ils ont contacté les hommes du commandant Mbaye Seck, patron de la Brigade de recherches de la gendarmerie de Thiès, pour tirer cette affaire au clair.
Ces derniers ont ouvert une enquête, dont une de voisinage. Ils ont aussi entendu la tante de la demoiselle B. H. Après cela, ont soutenu nos interlocuteurs, la nouvelle maman a fait l’objet d’une audition.
Lors de son face-à-face avec les enquêteurs, elle a indiqué que sa fille n’a pas donné signe de vie à sa naissance, pour se défendre.
Pour ne pas se tromper sur l’hypothèse selon laquelle ils ont affaire à un cas d’infanticide, les hommes en bleu ont demandé à un toubib de l’hôpital régional de Thiès d’effectuer une autopsie sur le corps du nouveau-né. Les résultats ont fait état d’une mort par asphyxie. Confortés par ces résultats, les pandores l’ont déférée au parquet du tribunal de grande instance de Thiès.
Les hommes du commandant Mbaye Seck lui reprochent le crime d’infanticide.
CHEIKH THIAM