Les deux jeunes qui s’acharnaient sur Wally et sa famille condamnés à la prison ferme
Aliou Sow alias ‘’Liw Faramarène’’ et Moustapha Dieng ne s’aventureront plus à injurier les gens sur les réseaux sociaux. Condamnés hier à six mois d’emprisonnement ferme, ces jeunes s’en prenaient à Diaga, la veuve de Thione Seck, et à ses fils Wally et Seydina Alioune Seck. Même le défunt Thione Balago Seck n’a pas échappé aux invectives des jeunes insulteurs qui répondaient hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour injures publiques, violence et voie de fait.
Les deux jeunes qui importunaient sur les réseaux sociaux la veuve de Thione Balago Seck et ses enfants, ont comparu hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Il s’agit d’Aliou Sow alias ‘’Liw Faramaren’’ et Moustapha Dieng. Ils ont tous les deux reconnus les faits d’injures publiques qui leur sont reprochés.
Interrogé en premier, l’élève en classe de première au lycée de Louga, Aliou Sow Alias ‘’Liw Faramarène’’, dit avoir agi sous le coup de la frustration. À l’en croire, il était un grand fan de Wally Seck, mais son admiration envers celui-ci s’est transformée en haine le jour où on lui a interdit de monter sur sa scène. Frustré, explique-t-il, il est parti à la soirée de Sidy Diop, rival de Wally Seck, qui l'a accueilli volontiers. ‘’C'est dans ces circonstances que j'ai fait la vidéo pour avoir plus de visibilité. J'ai même bénéficié d'une invitation à Dubaï. J'ai été bastonné par la suite par des proches de Wally. J'étais partie civile dans cette procédure’’, explique le jeune homme de 21 ans qui dit avoir 125 000 abonnés sur Tik Tok.
À son tour, Serigne Massamba Sène Alias ‘’Prince Jackson’’ a emboîté le pas à son coprévenu en reconnaissant tous les délits qui pèsent sur lui. Livreur de profession, Serigne Massamba Sène dit ignorer ce qui le pousse à insulter les gens. ‘’J'ai 11 000 abonnés sur mon dernier compte Tik Tok. On a bloqué mon compte à plusieurs reprises, à cause des insultes. Je ne peux pas expliquer mon comportement. Je suis souvent stressé’’, soutient-il. S’agissant de ses agissements contre Wally Seck, il explique : ‘’J'ai eu à chanter Wally Seck. Il a même apprécié le son. Au fil du temps, j'ai remarqué qu'il me sous-estimait, de même que son entourage.’’
Pour Me Tafsir Abdoul Sy, conseil des parties civiles, ‘’l'injure est devenue un fonds de commerce, une matière première et ces hommes ont su en tirer un profit’’. À cet effet, l’avocat a prié le tribunal d'appliquer la loi dans toute sa rigueur. Car, de l’avis de son confrère Me Alioune Badara Fall, le repenti des prévenus n’est pas sincère, puisqu’ils étaient même en train de rire à la barre. En guise de réparation, les parties civiles ont réclamé le franc symbolique.
Dans ses observations, le maître des poursuites estime que les prévenus ont proféré des injures à l’encontre des parties civiles, juste pour se bâtir une certaine visibilité. Il a ainsi requis contre eux une peine de deux ans, dont un an ferme.
Prenant la défense des prévenus, Me Faye reconnaît que nul ne saurait cautionner le comportement de ces deux jeunes, car ils ont porté atteinte à l'honneur de toute une famille. Mais, plaide la robe noire, ils ont regretté les faits depuis leur arrestation. ‘’Aliou doit retourner à Louga pour étudier. C'est la première fois qu'il comparait devant une juridiction. Il a été même tabassé. Il a déjà reçu la sanction sociale’’, plaide-t-il en faveur de ses clients.
Ces derniers ne bénéficieront pas de la clémence du tribunal, car celui-ci, en rendant son délibéré, les a reconnus coupables. Pour la répression, ils ont été condamnés à une peine ferme de six mois.
ARAME FALL NDAO (STAGIAIRE)