Publié le 16 Jul 2020 - 01:24
INTERMINABLE GREVE DES GREFFIERS

Les justiciables du Fouladou crient leur désarroi 

 
Le palais de Justice de Kolda est paralysé, depuis plus d’un mois, par la grève des membres du Syndicat des travailleurs de la justice. Ils ont tenu, ce mardi 14 juillet, un point de presse au tribunal, pour exprimer leur désarroi, face au mutisme du ministre de la Justice. Ils réclament le respect des accords signés avec le gouvernement. Une situation que vivent difficilement les justiciables.   
 
 
Il est 10 h au palais de Justice de Kolda. Certains justiciables, pas informés de la grève des travailleurs de la justice, prennent d’assaut les lieux pour déposer ou retirer des papiers administratifs. Tandis que d'autres viennent soutenir leurs parents ou amis qui devaient passer en jugement. Mais grande a été leur déception, en constatant que les travailleurs de la justice sont en grève, depuis plus d’un mois.
 
Croisé devant le tribunal, Moussa Baldé, enseignant, semblait perdu. Venu de Mampatim tôt le matin, il a failli tomber des nues, quand il a su qu'il n'allait pas rentrer avec le son certificat de nationalité alors qu’il venait de se taper 60 bornes. ‘’Je ne sais plus quoi faire. Je devais récupérer mon certificat de nationalité pour compléter un dossier. Maintenant, avec cette grève illimitée des travailleurs de la justice, mon sort est scellé’’, dit-il sur un ton désespéré. 
 
Chérif Diallo est dans la même situation. Cet homme d’une quarantaine d’années a quitté son Médina Yoro Foula natal pour assister à l'audience de son neveu, laquelle a été renvoyée à une date ultérieure.  ‘’Je viens de Médina Yoro Foula. Mon neveu est là depuis 6 mois et on peine à avoir une audience, car nous dit-on, par manque de citation. Tout cela pour des grèves dont je ne comprends même pas les raisons’’, tonne-t-il. Avant de poursuivre : ‘’Je prie vraiment pour que cela cesse entre le gouvernement et les grévistes. Car nos enfants croupissent dans ces prisons.’’ 
 
Dans sa robe de velours noir et sa chemise bleue foncée, Fatou Diao est très remontée et ne veut pas comprendre les raisons de la grève des travailleurs de la justice. ‘’Ils sont tous pareils, l’intérêt du pays leur importe peu’’, lance-t-elle.
 
 Cette grève continue d’affecter sérieusement l’institution judiciaire, avec à la clé une paralysie du secteur, un dysfonctionnement du service public de la justice entravant l’exercice du pouvoir Judiciaire. 
Ainsi, des candidats à différents concours, qui ont besoin de documents administratifs tels que des certificats de nationalité, des casiers judiciaires ainsi que les prisonniers en instance de procès, voient leurs dossiers renvoyés. 
 
Toutefois, les magistrats comptent prendre un greffier ad hoc pour assurer les audiences pour quatre tribunaux, notamment le tribunal pour enfants, le tribunal d’instance, le tribunal du travail et le tribunal de grande instance. 
 
NFALY MANSALY
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CHAMBRE CRIMINELLE DE DIOURBEL

La grève du Sytjust renvoie la session

La première session de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel n’a pu se tenir hier. Faute de greffiers, elle a été renvoyée jusqu’au 27 juillet prochain.

Les prévenus Demba Diop dit ‘’Ngagne’’, Serigne Modou Bar, Dame Samb et Assane Sokhna devront encore patienter pour connaitre leur sort. Hier matin, ils sont retournés à la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel. Les avocats de la défense ont fait de même. Ces prévenus, comme leurs conseils, sont des victimes collatérales du mouvement d’humeur du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust).  Faute de greffiers, l’audience de la première session 2020 de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel a été renvoyée jusqu’au 27 juillet.

Pour cette session, deux affaires étaient inscrites au rôle de cette chambre criminelle. La première concerne des faits d’association de malfaiteurs avec vol commis la nuit avec effraction et usage de véhicule au préjudice de Modou Dieng. Les accusés sont Demba Diop dit ‘’Ngagne’’, Serigne Modou Bar, Dame Samb et Assane Sokhna. Ils seront défendus respectivement par Mes Cheikh Ngom, Abdoulaye Babou, Marème Dia et Serigne Diongue. La seconde affaire qui clôture le rôle de la présente session, est aussi une affaire d’association de malfaiteurs, vol de bétail en réunion commis la nuit avec usage de véhicule. Les mis en cause sont Aly Faye, défendu par Me Serigne Diongue, et Massar Soumaré dont le conseil est Me Mademba Diop. 

Boucar Aliou Diallo

 

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