O. Aidara et son petit ami condamné par le juge des flagrants délits
Entre sa grossesse et son projet de voyage, Oumou Aidara a choisi la dernière option. Âgée de 25 ans, la jeune dame, qui ne voulait pas mettre en jeu son voyage pour la France, a, avec la complicité de son petit ami Saliou Diop, interrompu volontairement sa grossesse de sept semaines. Ils faisaient face, hier, aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Pour ne pas compromettre son voyage pour la France, Oumou Aidara, 25 ans, décide d’interrompre sa grossesse. Même si son acte a abouti, il n’est pas resté impuni.
En effet, après avoir fait vainement le tour des pharmacies dakaroises du médicament pour se faire avorter, la demoiselle s’est rabattue au marché noir de Keur Serigne Bi pour l’obtenir. Après avoir pris le comprimé, elle a failli passer de vie à trépas. Car elle baignait dans une mare de sang. Le sinistre a été découvert par sa copine qui a alerté les secours. Hospitalisée à la clinique pendant quelques jours, elle a été remise aux autorités judiciaires, à sa sortie.
Faisant face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar hier, elle a reconnu les faits. Elle avoue qu’elle était enceinte de sept semaines. ‘’Pour ne pas compromettre mon voyage, j’ai décidé d’avorter. J’ai ainsi informé mon petit ami Saliou Diop qui était d’accord avec moi’’, a-t-elle soutenu.
D’ailleurs, à propos de Saliou Diop, il faisait également face aux juges pour complicité d’interruption de grossesse. Ce restaurateur marié reconnaît entretenir une relation extraconjugale avec la prévenue. Pour sa part de responsabilité dans cette affaire, il affirme : ‘’Quand je suis allé à la pharmacie, on m'a dit qu'on vendait ce médicament sur ordonnance. Lorsqu'elle m'a envoyé ça, je lui ai demandé d'aller à la pharmacie, mais elle m'a dit qu'il se vendait sur ordonnance. Mon coursier m'a aussi confié que cela se vendait que sur ordonnance à la pharmacie. C'est à Keur Serigne Bi qu'on s’est procuré ce médicament.’’
À la suite du parquet qui a requis trois mois ferme contre les prévenus, les avocats de la défense ont sollicité une application bienveillante de la loi.
Finalement, le tribunal, après en avoir délibéré, les a reconnus coupables. Ils ont chacun écopé d’une peine de six mois assortis du sursis.
MAGUETTE NDAO