Une ouverture sans la tutelle
Le Festival de jazz de Saint-Louis est la plus grande manifestation culturelle annuelle du Sénégal. Il est cette année à sa 25e édition. Un quart de siècle qui mérite d’être dignement célébré et avec les autorités. Mais à l’ouverture ce 24 avril à la Place Faidherbe, les autorités du ministère de la Culture et de la Communication n’étaient pas là.
Le Festival international de jazz de Saint-Louis a un quart de siècle cette année. 25 ans, c’est tout un parcours, des spectacles inoubliables avec de grands de la musique comme Manu Dibango, Doudou Ndiaye Rose, Wallace Rooney, Cheikh Lô, l’Orchestra Aragon, etc. Pour marquer ce quart de siècle, l’Association Saint-Louis jazz a décidé de mettre les petits plats dans les grands cette année. A l’affiche, que des stars comme Marcus Miller, Lokua Kanza, Lisa Simone, Hervé Samb ou encore Jaliba Kouyateh. D’ailleurs, ce dernier a régalé le public lundi soir à la Place Faidherbe. C’était à l’occasion de l’ouverture de la 25e édition qui se tient jusqu’au 1er mai prochain.
Beaucoup de Saint-Louisiens ont répondu à l’invitation des organisateurs. Mais le ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye et ses collaborateurs ont été les grands absents. Pour un 25e anniversaire, le minimum était que le secrétaire général du ministère de la Culture ou le directeur de cabinet présidât cette ouverture. Mais il n’y avait même pas le directeur des Arts. A ces absences s’ajoute celle du gouverneur de la vieille ville, Alioune Aïdara Niang. Il s’est fait représenter par le gouverneur adjoint Sahite Fall. C’est d’ailleurs ce dernier qui a déclaré ouverte cette 25e session… au nom du ministre de la Culture et de la Communication. Pourtant, son collègue de l’Hydraulique, Mansour Faye, était présent mais a tenu à préciser qu’il n’était là qu’en tant qu’édile de Saint-Louis. Cela s’est même senti dans son discours. Il a demandé à ses administrés saint-louisiens de s’unir afin de rendre plus forte cette rencontre culturelle. En outre, il est annoncé que Mbagnick Ndiaye sera à Saint-Louis dans la semaine.
Par ailleurs, si les autorités étatiques ont brillé par leur absence, elles ont tout de même soutenu l’évènement. En effet, le ministère de la Culture a mis à la disposition des organisateurs la scène du ‘’Fesman’’ qui coûte 80 millions. Cette dernière répond aux normes internationales et est à la hauteur de la manifestation et des artistes qu’elle reçoit. Quelques jours avant le début des festivités, le président de l’Association Saint-Louis jazz, au cours d’une conférence de presse, demandait au Président de les aider à boucler leur budget. Son appel a été entendu. Une enveloppe de 20 millions de F CFA leur a été donnée.
BIGUE BOB (envoyée spéciale à Saint-Louis)