Publié le 24 Mar 2013 - 20:05
JOURNÉE MONDIALE DE L'EAU

 783 Millions de personnes n'ont pas accès à ce liquide dans le monde

Le Conseil Citoyen de Droit à l'Eau et à l'Assainissement au Sénégal (Cocideas) a célébré, hier, la journée mondiale de l'eau. Il a annoncé que, pour 783 Millions de personnes dans le monde, l'eau est un liquide rare.

 

 

Les difficultés d'accès à l'eau et à l'assainissement sont devenues un enjeu stratégique international. Selon le Cocideas, 783 millions de personnes n'ont pas accès à une source d'eau améliorée et 2,5 milliards à des installations sanitaires de base. Et ces manquements ont des conséquences désastreuses sur les conditions de vie des populations. C'est sans doute, selon une étude de Water Aid, ce qui fait que 2,2 millions de personnes meurent, chaque année dans le monde, de diarrhée due en partie à de mauvaises pratiques d'hygiène.

 

Selon Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du Forum Social Sénégalais, le Sénégal a enregistré des progrès significatifs pour ce qui est de l'accès à l'eau potable. Par exemple, dans la région de Dakar l'accès à l'eau potable était de 91% en 2006 contre 79% en 1996. Cependant, mentionne M. Diouf, ces scores cachent des inégalités accrues liées au prix de l'eau, au type d'accès, à la quantité et à la qualité de l'eau distribuée. A ce sujet, il révèle que l'eau du Sénégal n'est pas d'une bonne qualité. En plus, les prix fixés ne prennent pas en compte les revenus des ménages. Pour lui, cette situation est due à l'inexistence d'association assez forte pour dénoncer cela. Aussi déplore-t-il la ''marchandisation'' de l'eau sans aucun respect des normes d'hygiène par certains vendeurs. ''Il existe des personnes qui commercialisent de l'eau sans avoir l'aval des services d'hygiène'', poursuit-il. Avant de souligner que l'État doit réglementer les conditions dans lesquelles est commercialisée l'eau.

 

En outre, le coordonnateur du Forum social Sénégalais évoque l'aspect culturel et cultuel de l'eau. '' C'est autour de l'eau que se forment des peuples. C'est grâce à l'eau que des personnes arrivent à honorer certains cultes''. C'est pourquoi, Mamadou Diouf affirme que l'eau c'est la vie et constitue un droit humain. A l'en croire, il n'est pas normal de priver une famille d'eau, même si elle tarde à régler sa facture. Et ce droit humain doit être inscrit dans la Constitution sénégalaise comme par exemple en Amérique Latine. ''De la même manière que le droit à l'éducation et d'autres sont stipulés dans la Constitution, l'accès à l'eau et à l'assainissement doit en faire partie'', a-t-il tonné. A deux ans de la date butoire des Objectifs du Millénaire pour le Développement, le Cocideas invite l'État sénégalais à agir pour améliorer les conditions d'accès à l'eau et à l'assainissement pour les populations sénégalaises.

 

 

Djidi DIARRA

 

 

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